Les 18, 19 et 20 octobre, les doyens d’ingénierie et les parties prenantes de la formation en génie se sont rassemblés sur le campus de l’Université de Calgary pour discuter des moyens d’améliorer la collaboration. Ishwar Puri, président du Conseil canadien des doyens d’ingénierie et des sciences appliquées (CCDISA), a ouvert la réunion en soulignant l’atmosphère d’authenticité qui se dégageait de la tenue de cette rencontre sur un campus universitaire, et a fait état d’une question préoccupante liée au prochain congrès du Conseil mondial des doyens d’ingénierie : le fait qu’un doyen canadien se soit fait refuser l’accès à l’un des événements satellites, de toute évidence à cause de son pays d’origine.

Après les remarques de M. Puri, Jim Nicell, vice-président du CCDISA, a lancé la conversation en donnant une présentation sur l’avenir de la formation en génie. Ses commentaires ont mis l’accent sur le fait que les ingénieurs, en tant que solutionneurs de problèmes, font maintenant face à un épineux problème à trois facettes : la responsabilité des résultats sociaux, économiques et environnementaux. La « démocratisation » de la technologie – qui n’est plus le domaine exclusif des ingénieurs – vient s’ajouter à la complexité de la situation, car il est maintenant possible pour des non-ingénieurs de mettre en marché des technologies importantes. Dans ce contexte, M. Nicell a abordé le concept de « gérance » et invité les participants à se demander si les ingénieurs devraient à long terme assumer la responsabilité des problèmes et des solutions.

Le contexte étant établi, les participants ont assisté à plusieurs présentations au cours de la journée. Norman Fortenberry de l’American Society for Engineering Education (ASEE) a décrit la proposition de valeur de sa société, tandis que Bob Brennan et Clifton Johnston de l’Association canadienne de l’éducation en génie (ACEG) ont discuté avec les participants de partenariats possibles, par exemple, avec le projet EGAD (Engineering Graduate Attribute Development). Ingénieurs Canada a fait le point sur les changements récemment approuvés des normes d’agrément, de l’état du Programme d’amélioration de l’agrément, et des progrès du Groupe de travail sur les UA.

Des organismes comme le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG) et le Conseil national de recherches du Canada (CNRC) ont aussi donné des présentations importantes. Fait à souligner, le budget fédéral de 2018 prévoyait une attribution historique de fonds à ces organismes, et des travaux sont en cours pour produire les résultats escomptés de ces affectations budgétaires.