En collaboration avec l’Ontario First Nations Technical Services Corporation (OFNTSC) et Stantec, Ingénieurs Canada a lancé une nouvelle version du Protocole d’ingénierie du Comité sur la vulnérabilité de l’ingénierie des infrastructures publiques (PIEVC) qui est adaptée spécifiquement aux besoins particuliers des collectivités autochtones.

L’OFNTSC, Stantec et Ingénieurs Canada ont commencé à développer la boîte à outils de gestion des actifs des Premières Nations lors de l’application du Protocole du CVIIP aux réseaux d’aqueduc et d’égouts du Conseil mohawk d’Akwesasne. En exécutant la procédure, ils ont cerné des éléments qui pouvaient être modifiés, raffinés et adaptés aux Premières Nations, ce qui a mené à la création de la nouvelle boîte à outils, officiellement lancée à la conférence sur l’eau de l’Ontario organisée par l’OFNTSC à Niagara Falls le 15 mai.

La boîte à outils adapte le Protocole du CVIIP aux caractéristiques uniques de nombreuses collectivités autochtones. Par exemple, bon nombre de ces collectivités sont plus petites que les municipalités qui ont déjà utilisé le protocole; elles sont souvent dotées d’infrastructures rudimentaires et ne disposent pas toujours des données climatiques nécessaires à l’application du protocole.

Par ailleurs, les collectivités autochtones peuvent tirer parti de leur savoir traditionnel, transmis depuis des générations, qui leur confère des connaissances sur la nature, le climat et les changements climatiques. Il se peut que les membres de la collectivité constatent que leurs territoires de chasse se déplacent ou que leurs plantes médicinales ont disparu des sites de cueillette habituels. L’intégration de ces connaissances au protocole du CVIIP permet donc de dresser un tableau beaucoup plus complet des enjeux climatiques que celui qui pourrait être obtenu à partir des seules données.

Après avoir élaboré cette nouvelle version du Protocole du CVIIP – qui intègre également des concepts de gestion des actifs – en travaillant avec le Conseil mohawk d’Akwesasne, les responsables l’ont testée dans deux autres collectivités autochtones, soit la Première Nation Moose Cree de Moose Factory, et les Oneidas de la rivière Thames.

D’autres collectivités autochtones sont formées à l’utilisation de la boîte à outils, et l’intérêt s’est répandu en Ontario et ailleurs. L’inclusion du savoir traditionnel dans un cadre d’ingénierie a suscité une participation communautaire accrue et un partenariat unique qui apportera, idéalement, de nouvelles façons d’améliorer les modèles du passé.