Le 19 novembre, lors d’une présentation devant le Comité permanent des affaires autochtones et du Nord de la Chambre des communes, Ingénieurs Canada a recommandé que des évaluations de la vulnérabilité aux effets des changements climatiques soient réalisées pour les projets d’infrastructures dans les régions nordiques et éloignées et dans les collectivités autochtones.
Le 19 novembre, lors d’une présentation devant le Comité permanent des affaires autochtones et du Nord de la Chambre des communes, Ingénieurs Canada a recommandé que des évaluations de la vulnérabilité aux effets des changements climatiques soient réalisées pour les projets d’infrastructures dans les régions nordiques et éloignées et dans les collectivités autochtones.
Dans le cadre de l’étude des projets et stratégies d’infrastructures dans le Nord menée par ce comité, la présidente d’Ingénieurs Canada, Annette Bergeron, MBA, FCAE, FEC, P.Eng., et David Lapp, FCAE, FEC, P.Eng., gestionnaire, Mondialisation et Développement durable, se sont présentés devant le comité pour discuter des efforts déployés par la profession d’ingénieur afin de protéger les infrastructures nordiques contre les effets des changements climatiques.
« On s’attend à ce que la fréquence des catastrophes liées au climat augmente, mais les collectivités nordiques, isolées et autochtones sont loin d’être préparées à résister adéquatement aux risques climatiques, a indiqué Annette Bergeron. Cela tient non seulement à l’insuffisance des données nationales sur le climat, mais aussi au manque de procédures d’évaluation systématiques qui permettraient de mesurer correctement les risques climatiques pour les infrastructures. »
Ingénieurs Canada a donc souligné la nécessité de soumettre les projets d’infrastructures dans le Nord, les régions éloignées et les communautés autochtones à des évaluations de la vulnérabilité au climat afin de cerner et de prioriser les mesures d’adaptation visant à contrer les risques potentiels associés aux changements climatiques. Ingénieurs Canada a tout particulièrement encouragé le gouvernement fédéral à adopter des outils d’évaluation et de prévention dont l’utilisation serait une condition à satisfaire pour l’approbation de financement dans tous les ministères fédéraux qui possèdent et/ou exploitent des infrastructures. En outre, Ingénieurs Canada a exhorté le gouvernement fédéral à intégrer l’évaluation des risques climatiques aux études d’impacts sur l’environnement pour les projets d’infrastructures dans ces régions.
Annette Bergeron a indiqué au comité permanent que le Protocole d’ingénierie du CVIIP d’Ingénieurs Canada est un exemple d’outil qui pourrait être utilisé – et l’a déjà été – dans les régions visées pour évaluer et améliorer la résilience des infrastructures. En effet, le Protocole a récemment été appliqué à des projets d’infrastructures nordiques et éloignés, dont l’autoroute 3 à l’ouest de Yellowknife, trois aéroports nordiques situés à Churchill, Inuvik et Cambridge Bay, ainsi que les infrastructures d’approvisionnement en eau et de traitement des eaux usées à Moose Factory et dans la réserve mohawk d’Akwesasne.
Dans le cadre de cette dernière évaluation, Ingénieurs Canada a collaboré avec la collectivité et l’Ontario First Nations Technical Services Corporation pour mettre au point une boîte à outils de gestion des actifs des Premières Nations qui intègre l’évaluation des risques climatiques.
« Nous croyons fermement que le gouvernement fédéral doit aider les communautés autochtones à renforcer leurs capacités d’évaluation, de planification et de gestion de leurs infrastructures », a ajouté Mme Bergeron.