Le 27 avril, Gerard McDonald, chef de la direction d’Ingénieurs Canada, a témoigné devant le Comité sénatorial permanent des transports et des communications dans le cadre de son Étude sur l’incidence des changements climatiques sur les infrastructures essentielles dans les secteurs des transports et des communications et les répercussions corrélatives sur leurs interdépendances.   

« Les conditions météorologiques extrêmes et l’évolution rapide du climat au Canada comportent de graves risques à la fois pour la sécurité publique et la fiabilité des infrastructures, a déclaré M. McDonald. Les perturbations et les coûts pour l’économie du Canada résultant d’infrastructures endommagées ou détruites à la suite de phénomènes climatiques extrêmes sont en croissance et leur fréquence augmente dans tout le Canada. » 

« Les ingénieurs, les autres professionnels, les décideurs et les responsables des politiques doivent tenir compte des changements climatiques et de leurs incidences sur la sécurité et la qualité de vie de la population canadienne qui dépend à cet égard des infrastructures publiques. Ces préoccupations ne se limitent pas aux infrastructures de transport et de communication. Des infrastructures bien conçues, bien construites, entretenues en permanence et fiables sont essentielles pour assurer la sécurité publique et la qualité de vie, et favoriser une économie concurrentielle. »  

Dans son témoignage, M. McDonald a soumis deux recommandations au Comité sénatorial. Premièrement, le gouvernement fédéral doit consulter des ingénieurs car ces derniers ont l’expertise voulue pour évaluer la vulnérabilité des infrastructures aux changements climatiques et pour trouver les solutions permettant d’atténuer les impacts climatiques sur les infrastructures publiques ou d’adapter ou remettre en état ces dernières pour qu’elles résistent aux impacts climatiques. Le génie est en première ligne du processus de fourniture d’infrastructures à la société et joue donc un rôle important dans la lutte et l’adaptation aux changements climatiques et leur prise en compte dans la pratique du génie.  

Deuxièmement, M. McDonald a recommandé au gouvernement fédéral d’élargir les paramètres climatiques actuellement utilisés pour calculer les indices climatiques de manière à inclure certains paramètres climatiques additionnels qui vont au-delà de la température, des chutes de pluie et des autres précipitations. L’inclusion de paramètres climatiques supplémentaires – comme la vitesse et la direction du vent, le brouillard, l’accumulation de neige, la durée et l’intensité des chutes de neige, la pluie verglaçante et la grêle, les cycles de gel-dégel, et le suivi des pluies de longue durée et des rivières atmosphériques – renforcera la confiance envers les projections climatiques, permettra des évaluations exactes des risques dans les environnements bâtis et fournira aux ingénieurs des données climatiques défendables et dignes de foi pour soutenir des collectivités résilientes dans l’ensemble du Canada.  

Vous pouvez lire les propos de Gerard McDonald dans le site d’Ingénieurs Canada ou visionner son témoignage ici (à partir de 19:31:48).