Participants have described the FIRST Robotics Competition as “the hardest fun you’ll ever have.”

 

Des participants disent que la Compétition de robotique FIRST procure « le plaisir le plus mérité dans une vie ». Comme si la conception et la programmation d’un robot de taille industrielle n’étaient pas suffisamment ardues à elles seules, les participants à l’événement doivent également réunir des fonds et donner une image de marque à l’équipe, tout cela en six semaines. L’émotion suscitée par cet événement atteint son paroxysme lorsque les équipes s’affrontent pour mettre à l’épreuve leur travail dans le cadre d’un difficile jeu sur le terrain.

La compétition provinciale de l’Ontario de cette année, qui s’est déroulée du 25 au 28 mars 2018 à l’École d’ingénierie Lassonde de l’Université York, s’est avérée doublement intéressante parce qu’elle présentait pour la première fois un nombre égal d’hommes et de femmes parmi les étudiants, les juges, les bénévoles et les membres du personnel.

Cela a été rendu possible en grande partie grâce aux efforts déployés dans le cadre du Défi 50:50, une initiative de 1,5 million de dollars lancée en 2015 qui vise à faire de l’École d’ingénierie Lassonde la première école au Canada à atteindre l’équilibre entre les sexes.

Au lancement du programme, Janusz Kozinski, doyen fondateur de l’École d’ingénierie Lassonde, a décrit cet objectif comme « le changement le plus important que nous puissions apporter pour améliorer la formation des ingénieurs au Canada ».

« Je suis persuadée qu’il faut une démarche globale pour atteindre cet objectif », déclare Marissa Sterling, FEC, P.Eng., vice-doyenne, Inclusivité et diversité, à Lassonde, et récipiendaire de la Distinction pour services méritoires — Service communautaire 2016 d’Ingénieurs Canada. En ce qui la concerne, une telle démarche consiste à « changer les préjugés culturels et les croyances sur la séparation des aptitudes entre les hommes et les femmes, tout au long de leurs études, de leur formation et de leur professionnalisation ».

La reconnaissance du fait que tous les diplômés en génie n’obtiendront pas forcément un permis d’exercice et qu’il existe encore des obstacles d’accès à la profession à chaque étape de leur cheminement est un élément clé qui a joué un rôle dans la mise en place de stratégies visant à atteindre l’objectif de l’initiative 30 en 30, l’engagement d’Ingénieurs Canada à faire passer le pourcentage de femmes parmi les nouveaux ingénieurs à 30 % d’ici 2030.

L’expérience des filles qui ont participé à la Compétition de robotique FIRST à Lassonde laisse entendre que Mme Sterling a fait preuve de prévoyance en exigeant une démarche globale pour améliorer l’équilibre entre les sexes en génie. Les événements pris isolément peuvent s’avérer inspirants et importants pour les gens, mais ils ne constituent qu’une partie de l’ensemble des initiatives nécessaires pour soutenir l’intérêt pour la profession à long terme. Il faut les combiner à d’autres initiatives, y compris le travail de soutien et de mentorat avant, pendant et après l’université.

Sogand Talebi, une des participantes de cette année, affirme que sa passion pour la robotique n’est certainement pas née du jour au lendemain. Elle a d’abord découvert son amour pour la robotique à la suite du déménagement de sa famille au Canada, après avoir initialement subi une intimidation ciblant son accent étranger, et parce qu’elle est douée pour les mathématiques.

Mme Talebi se souvient, après que son équipe eut remporté deux médailles d’or dans le cadre de sa première compétition, d’avoir fait une longue accolade à tous ses coéquipiers, puis souri et pensé : « C’est ça, le bonheur. » De nombreux enseignants, mentors et coéquipiers l’ont soutenue en chemin et l’ont aidée à transformer ce bonheur initial en passion à long terme.

Parmi les autres équipes ayant pris part à l’événement, on trouvait une équipe de robotique composée entièrement de filles venues d’Afghanistan, qui ont dû relever leurs propres défis en s’adonnant à leur passion pour la robotique. Principalement, elles ont fait les manchettes à l’échelle internationale après s’être fait temporairement refuser des visas d’entrée aux États-Unis pour prendre part au FIRST Global Challenge. Elles ont participé à la Compétition FIRST à York sur invitation spéciale de FIRST Canada.

La Compétition est maintenant terminée pour cette année, mais le souvenir de gens qui travaillent ensemble est indélébile. Essentiellement, la Compétition de robotique FIRST demande aux étudiants de trouver comment mettre de côté leurs différences pour résoudre des problèmes qu’on ne peut pas résoudre seul. Cependant, la Compétition raconte aussi une histoire plus importante, celle d’institutions comme Lassonde et FIRST qui travaillent à long terme pour éliminer les obstacles qui, autrement, pourraient éventuellement empêcher les gens de s’adonner à leur passion pour le génie et faire obstacle aux choses incroyables que la profession permet d’accomplir.