Le 27 août, Annette Bergeron, MBA, FCAE, FEC, P.Eng., présidente d’Ingénieurs Canada, et Joey Taylor, gestionnaire, Affaires publiques, ont participé à une table ronde de Condition féminine Canada sur l’implication des garçons et des hommes dans la promotion de l’égalité des sexes.

Le 27 août, Annette Bergeron, MBA, FCAE, FEC, P.Eng., présidente d’Ingénieurs Canada, et Joey Taylor, gestionnaire, Affaires publiques, ont participé à une table ronde de Condition féminine Canada sur l’implication des garçons et des hommes dans la promotion de l’égalité des sexes. Cette discussion s’inscrit dans l’objectif du gouvernement fédéral, énoncé dans le budget 2018, d’élaborer des stratégies à l’appui d’une société inclusive.

Dans le cadre de cette discussion d’une demi-journée, les participants étaient invités à se pencher sur trois questions centrales :

  1. Quels seraient les principes fondamentaux pour mobiliser les garçons et les hommes en tant que partenaires pour faire progresser l’égalité des sexes?
  2. Quels sont les obstacles à une plus grande participation des garçons et des hommes à la promotion de l’égalité des sexes, et comment les surmonter?
  3. Quels sont les modèles efficaces ou les pratiques exemplaires qui favoriseraient l’engagement envers la promotion de l’égalité des sexes?

En ce qui concerne les principes fondamentaux, les commentaires d’Annette Bergeron ont souligné la nécessité pour les chefs d’entreprise d’encourager le changement tout en reconnaissant des champions de la diversité et en éduquant les leaders sur les idées fausses et les préjugés inconscients. « Nous devons mettre l’accent sur les avantages économiques d’une plus grande participation des femmes dans tous les milieux de travail, indique Mme Bergeron, et nous assurer que les hommes comprennent que les gains des femmes ne se font pas à leurs dépens. »

Elle a aussi indiqué que, selon elle, les discussions devraient surtout porter sur l’inclusion, plutôt que sur les femmes spécifiquement, car certains hommes pourraient avoir plus de difficulté à se sentir concernés.

Pour ce qui est des obstacles à un engagement accru des garçons et des hommes, Annette Bergeron a insisté sur la nécessité de politiques de ressources humaines qui protègent divers groupes contre le harcèlement en milieu de travail, et assurent des congés parentaux adéquats.

Elle a cependant souligné que les efforts ne doivent pas se limiter au niveau interne des organisations et des entreprises.

« Les équipes de direction doivent aussi motiver et encourager les employés en se fixant des objectifs publics », indique-t-elle, en soulignant le travail effectué par Ingénieurs Canada pour accroître la représentation des femmes dans le domaine du génie dans le cadre de son initiative 30 en 30. « De nombreuses initiatives internationales menées par les Nations Unies et d’autres instances visent à promouvoir l’égalité des sexes et les droits de la communauté LGBTQ2, dit-elle, ajoutant que « ces objectifs doivent être très visibles pour être atteints. »  

Quant à la terminologie nécessaire pour promouvoir l’égalité des sexes, Mme Bergeron recommande d’éviter des termes comme « quotas », qui peuvent créer des divisions, et d’utiliser plutôt des termes positifs qui soulignent les avantages sociaux et économiques d’une main-d’œuvre diversifiée. « Lorsqu’on discute d’égalité des sexes avec des personnes qui ne sont pas mobilisées ou s’affichent publiquement contre cet enjeu, dit-elle, il faudrait utiliser un langage respectueux et compréhensif afin qu’elles ne se sentent pas jugées. »

« Dans bien des cas, ce peut être tout simplement que la personne ne comprend pas complètement l’enjeu. »

En ce qui concerne les pratiques exemplaires, Annette Bergeron signale les nombreuses initiatives pancanadiennes qui sont déployées pour promouvoir l’égalité des sexes dans le domaine du génie, notamment l’initiative Engineering Changes Lives d’Engineers Geoscientists Manitoba, et les initiatives d’inclusion des genres menées à l’Université York, à l’Université de Calgary et à l’Université McMaster.

Elle souligne aussi le rôle que le gouvernement doit jouer pour promouvoir des changements axés sur les clients en appliquant, par exemple, un critère « genre » aux demandes de subventions soumises au Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG). « Idéalement, les conseils et les comités devraient s’engager, comme l’a fait Ingénieurs Canada, à assurer l’égalité des sexes dans leur composition », dit-elle.

« Il faut un effort concerté, à tous les niveaux des institutions et de la société, pour opérer le genre de changement souhaité par le gouvernement fédéral », indique Annette Bergeron en réfléchissant à la table ronde. « L’objectif d’une société inclusive est bénéfique pour tout le monde, et élaborer des stratégies visant expressément à mobiliser les garçons et les hommes est une étape importante pour y arriver. »

En plus de ce genre d’activités visant l’engagement des parties prenantes, le gouvernement du Canada prend des mesures à grande échelle pour promouvoir l’égalité des sexes et une société inclusive, notamment, la modification de la Loi canadienne sur les droits de la personne pour interdire la discrimination fondée sur l’identité de genre et l’expression de genre. Le gouvernement a également lancé de nombreuses initiatives visant à réduire la disparité salariale entre les sexes, encourager une participation diversifiée à des rôles de leadership en politique et dans les affaires, contrer la pauvreté et le manque de possibilités économiques, soutenir la conciliation famille-travail, et prévenir et combattre la violence fondée sur le sexe.