Emma Talbot, championne 30 en 30 pour Engineers and Geoscientists BC nous a fait part des progrès dans sa province dans le cadre de l’initiative 30 en 30.
Nous nous sommes récemment entretenus avec Emma Talbot, coordonnatrice, Diversité et Rayonnement, pour Engineers and Geoscientists British Columbia, à propos du travail remarquable qui est réalisé dans la province pour augmenter le nombre d’ingénieures.
Quels sont les points saillants de votre travail sur l’initiative 30 en 30 dont vous aimeriez nous faire part?
Engineers and Geoscientists BC poursuit activement l’objectif de l’initiative 30 en 30. Nous avons créé un groupe de champions provinciaux composé de représentants de l'industrie, du milieu postsecondaire et des régions, qui se rencontrent et disposent d'une plateforme en ligne pour discuter des programmes, des initiatives, des pratiques exemplaires et des défis, dans le but de collaborer et de mettre à profit leurs connaissances collectives. De plus, en 2013, le Groupe de travail sur les femmes en génie et en géosciences a formulé 18 recommandations, dont 97 pour cent ont été mises en œuvre, les 3 pour cent restants représentant des objectifs à long terme. Pour faire avancer cette initiative, le Conseil a approuvé en novembre dernier notre nouvelle stratégie 30 en 30 que nous avons élaborée en nous fondant sur la rétroaction des membres et des groupes d'intérêt, ainsi que sur des recherches complémentaires. Nous nous employons maintenant activement à mettre en oeuvre cette stratégie.
Quels sont, selon vous, les principaux obstacles à la réalisation de l'objectif 30 en 30?
Nous nous heurtons à des obstacles dans quatre aspects très importants : l'encouragement et la possibilité d’explorer ce qu’est le génie à l'école primaire, la mise en valeur du génie comme choix de carrière possible au niveau secondaire afin que les cours préalables qui sont exigés pour les programmes postsecondaires puissent être suivis, le maintien des femmes dans les programmes de formation en génie, puis leur maintien en poste dans l'industrie. Nous devons nous engager activement dans tous ces aspects afin de modifier la perception du génie et de soutenir une carrière que les femmes peuvent conserver toute leur vie. Les modèles de rôle et les mentors jouent un rôle important à cet égard.
Quelles sont les choses les plus importantes que vous avez apprises en tant que championne 30 en 30 et dont pourraient bénéficier d’autres intervenants?
Le génie se retrouve partout. Il implique un esprit curieux et une pensée créative et peut intéresser n'importe qui. Nous devons offrir des possibilités et, en tant qu'organismes de réglementation, professionnels de l'industrie et champions de l'initiative 30 en 30, nous avons les outils nécessaires pour y parvenir et créer le changement que nous voulons. Nous pouvons contribuer à offrir aux parents et aux enfants des occasions de découvrir et de comprendre ce qu’est le génie. Nous pouvons veiller à ce que les femmes qui travaillent dans l'industrie aient les outils nécessaires pour réussir, progresser et avoir une carrière satisfaisante. Pour cela, nous devons favoriser la collaboration par l’intermédiaire des réseaux.
Selon vous, que faudra-t-il faire pour atteindre l’objectif de 30 en 30 à l’échelle nationale?
Pour atteindre l'objectif de 30 en 30, il faudra les efforts collectifs des organismes de réglementation, de l'industrie et des établissements d'enseignement, mais nous devons agir maintenant. Les ingénieures de 2030 sont actuellement au 1er cycle du secondaire (9 ou 10e année). C’est à la fin de ce cycle qu’il faut choisir son orientation pour les études postsecondaires et que les mentalités à l’égard des matières scientifiques et techniques ont déjà commencé à se former.?Nous devons faire prendre conscience aux jeunes filles que le génie est une façon de penser et qu’il mène à qu'une carrière dynamique où de nouveaux domaines apparaissent constamment.