Célébré en juin au Canada, le Mois national de l’histoire autochtone est l’occasion d’honorer et de célébrer la richesse de l’histoire, le patrimoine, la résilience et la diversité des Premières Nations, des Inuits et des Métis.  

En 2023, Ingénieurs Canada a publié son Guide sur la consultation et la mobilisation des Autochtones. Ce guide a été créé grâce à la collaboration de centaines de personnes autochtones et allochtones de l’écosystème du génie et des organismes canadiens de réglementation du génie. Ces personnes ont offert des points de vue précieux sur la façon dont les ingénieurs et les firmes d’ingénierie peuvent consulter et faire participer de manière significative les communautés et les parties intéressées autochtones dans le cadre de projets d’ingénierie. Deux ans après sa publication, le guide, dont la rédaction a été supervisée par le Bureau canadien des conditions d’admission en génie d’Ingénieurs Canada, a été consulté et utilisé par des milliers de personnes dans tout le pays. 

À l’occasion du Mois national de l’histoire autochtone et de la Journée nationale des peuples autochtones, le 21 juin, Ingénieurs Canada a demandé à Gayle Frank et Danilo (Giniw) Caron, ingénieur stagiaire, l’équipe de consultants d’Urban Systems qui a dirigé le processus de rédaction du guide, de nous faire part de leurs réflexions sur l’élaboration du guide et sur son importance pour eux aujourd’hui. 

Où et comment le guide est-il utilisé ? 

Le guide existe depuis quelques années maintenant, et nous l’avons vu être utilisé dans de nombreux espaces différents, notamment en tant qu’outil pour les étudiants universitaires en génie, lors de réunions de projet, répertorié comme une ressource de développement professionnel, et dans le cadre de séances de formation internes. Le guide permet aux gens de commencer à réfléchir différemment à la manière dont ils interagissent avec les Autochtones dans le cadre de leur travail. Il n’essaie pas d’apporter toutes les réponses, et c’est peut-être ce qui le rend utile. Il ouvre la voie à la réflexion, à la formulation de meilleures questions et à l’apprentissage continu. 

Nous revenons souvent au guide lorsque les gens utilisent les termes « consultation » et « mobilisation » de façon interchangeable. Comprendre la différence entre les deux termes est une étape importante pour apprendre à travailler avec les Premières Nations de manière plus respectueuse et mieux éclairée. 

Selon vous, quel rôle un tel guide peut-il jouer dans l’objectif plus large du processus de vérité et de réconciliation ?    

Cette année marque le dixième anniversaire de la finalisation du rapport et des Appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation. Ce jalon nous rappelle que la réconciliation n’est pas un événement ponctuel. Elle nécessite des efforts soutenus, en particulier dans des professions telles que le génie, où les décisions concernant les terres, les infrastructures et le développement entraînent des répercussions à long terme sur les communautés autochtones.  

Avez-vous d’autres réflexions sur l’utilisation et l’avenir du guide ?  

Il serait bon d’en savoir plus sur la manière dont le guide est utilisé à travers le pays, sur les personnes qui le trouvent utile, sur les domaines où il fait une différence et sur ceux où il y a encore de la place pour le développement. On pourrait poursuivre le travail existant en créant un espace permettant de partager les commentaires et de les prendre en compte dans les futures mises à jour. Il est essentiel que les voix autochtones restent au centre de ce processus. C’est ainsi que le guide pourra rester pertinent et connecté.  

Si vous avez une anecdote sur la façon dont vous avez utilisé le Guide sur la consultation et la mobilisation des Autochtones et sur l’endroit où vous l’avez vu utilisé, nous serions ravis de l’entendre. N’hésitez pas à communiquer avec Ryan Melsom, gestionnaire, Compétences professionnelles, à ryan.melsom@ingenieurscanada.ca.  

Gayle Frank est conseillère principale, Relations avec les Autochtones et Vérité et réconciliation chez Urban Systems, et Danilo (Giniw) Caron, ingénieur stagiaire, est un étudiant au doctorat et un entrepreneur indépendant qui a mis son expertise au service du projet.