Transports Canada a annoncé la semaine dernière qu’il investissait jusqu’à 16,35 millions de dollars sur cinq ans dans l’Initiative d’évaluation des risques liés aux actifs de transport, qui se penchera sur l’évaluation des risques liés aux changements climatiques pour les actifs de transport fédéraux.
Transports Canada a annoncé la semaine dernière qu’il investissait jusqu’à 16,35 millions de dollars sur cinq ans dans l’Initiative d’évaluation des risques liés aux actifs de transport, qui se penchera sur l’évaluation des risques liés aux changements climatiques pour les actifs de transport fédéraux.
« Notre infrastructure de transport joue un rôle essentiel dans l’économie canadienne, a déclaré le ministre des Transports Marc Garneau. C’est pourquoi nous prenons des mesures pour améliorer notre compréhension des risques et des vulnérabilités liés aux changements climatiques. Nous pourrons ainsi accroître la résilience de nos actifs fédéraux en matière de transport. »
Le transport et l’entreposage sont des éléments importants pour l’économie canadienne, puisqu’ils représentaient 4,5 % du produit intérieur brut (PIB) total en 2016. Cependant, les changements climatiques et les phénomènes météorologiques extrêmes peuvent endommager les infrastructures de transport comme les routes, les ponts, les voies ferrées, les ports et les aéroports, ce qui peut entraîner de coûteux retards dans les déplacements et le transport et compromettre la sécurité de notre réseau de transport.
L’initiative d’évaluation des risques aidera le ministère à mieux cerner les risques liés aux changements climatiques pour les actifs de transport fédéraux et les solutions d’adaptation possibles qui pourraient être mises en œuvre. Les renseignements qui en découleront éclaireront les décisions en matière d’investissement et de gestion des actifs et contribueront à renforcer la résilience de ces actifs et à réduire les coûts futurs et les interruptions de service associés aux changements climatiques.
L’investissement de 16,35 millions de dollars s’inscrit dans la foulée du rapport de l’automne de la Commissaire à l’environnement et au développement durable, qui indiquait que le gouvernement fédéral n’est pas prêt à gérer les impacts des changements climatiques sur des actifs fédéraux d’une valeur de plus de 66 milliards de dollars.
Le rapport, rendu public par la Commissaire Julie Gelfand le 2 octobre 2017, révélait que seulement cinq des 19 ministères fédéraux examinés avaient évalué les risques des changements climatiques pour leurs actifs et la meilleure façon de les gérer.
Transports Canada, cependant, s’est distingué comme norme de référence pour l’évaluation des risques et la préparation nécessaire pour les atténuer, comme en témoigne l’investissement dans l’Initiative des risques liés aux actifs de transport.
Par ailleurs, compte tenu des quatorze ministères et organismes qui n’ont pas entièrement évalué les risques liés aux changements climatiques dans leurs secteurs de responsabilité, Julie Gelfand conclut que le gouvernement fédéral ne peut pas démontrer qu’il fait des progrès pour s’adapter à l’évolution du climat et qu’il doit assurer un leadership plus fort.
Au cours des dernières années, dans ses interactions avec le gouvernement fédéral, Ingénieurs Canada a recommandé davantage d’évaluations de la vulnérabilité et des risques liés au climat. Ces recommandations étaient basées sur les résultats de l’utilisation du protocole du Comité sur la vulnérabilité de l’ingénierie des infrastructures publiques (CVIIP), un outil d’évaluation des risques et des vulnérabilités climatiques mis au point au cours des dix dernières années par Ingénieurs Canada en partenariat avec Ressources naturelles Canada. Le Protocole a été utilisé pour évaluer près de 50 infrastructures de différents types, notamment trois aéroports du nord en collaboration avec Transports Canada.
« Le Protocole procure aux ingénieurs, aux géoscientifiques, ainsi qu’aux propriétaires et gestionnaires d’infrastructures, un outil permettant de concevoir et de construire des infrastructures qui résisteront au climat d’aujourd’hui, tout en tenant compte des changements climatiques futurs prévus, a déclaré David Lapp, FEC, P.Eng., IRP, chef de pratique, Mondialisation et Développement durable à Ingénieurs Canada. J’exhorte le gouvernement fédéral à investir dans le perfectionnement du Protocole et à inciter les propriétaires et exploitants d’infrastructures aux trois paliers d’administration à l’appliquer. J’espère que le Protocole sera utilisé plus largement à mesure que les ministères fédéraux qui possèdent et exploitent les infrastructures pour le compte des Canadiens investiront dans l’évaluation des risques que les phénomènes météorologiques extrêmes et les changements climatiques font peser sur ces actifs. »