Le programme de Bourses Manuvie offre chaque année trois bourses de 12 500 $ chacune à des ingénieurs canadiens qui retournent à l’université pour effectuer des études supérieures ou des travaux de recherche dans un domaine du génie. Les candidats doivent être inscrits ou admis à temps plein dans une faculté de génie.

Les candidats ne peuvent présenter leur candidature que dans une seule catégorie de bourses chaque année. 

Faites la connaissance des lauréats et lauréates de la bourse d’Ingénieurs Canada pour 2023:

 

Cameron Flude, B.Sc.E, P.Eng.

Cameron Flude Headshot

Université Carleton  
Doctorat en génie civil  

« Il n’est jamais trop tard pour parfaire votre éducation. Bien que le retour aux études à un âge plus avancé comporte des défis supplémentaires, toute expérience professionnelle sera très précieuse et contribuera à apporter une perspective complémentaire à vos études ou à vos recherches. » 

Lorsqu’on évoque les destructions provoquées par les tremblements de terre, on pense généralement aux bâtiments qui s’effondrent en raison des dommages causés aux éléments structurels. Cependant, les éléments non structurels des bâtiments, tels que les cloisons, les équipements mécaniques ou les rayonnages, sont susceptibles d’être endommagés, même lors de tremblements de terre qui n’affaiblissent pas la structure du bâtiment. Les dommages causés aux composants non structurels peuvent être dangereux pour les occupants du bâtiment et peuvent également entraîner d’importantes pertes financières. Cette bourse permettra à Cameron Flude d’étudier le comportement des plafonds suspendus lorsqu’ils sont soumis à des tremblements de terre dans différents types de bâtiments. En tant qu’ingénieur qui exerce son métier d’ingénieur des structures et possédant dix ans d’expérience dans ce domaine, M. Flude fondera ses recherches sur ses connaissances pratiques qui lui apporteront un point de vue unique. « Je crois que mes travaux contribueront à jeter les bases d’une nouvelle génération de recherches en génie des séismes sur les éléments non structuraux, qui auront un impact significatif sur les pratiques de conception futures, aideront à atténuer les risques sismiques dans les bâtiments et créeront des bâtiments plus sûrs et plus résistants au Canada et dans le monde entier », explique-t-il. Pendant la durée de ses études, Cameron Flude s’est associé au Conseil national de recherches du Canada pour contribuer à la mise à jour des lignes directrices relatives à l’évaluation sismique et à l’amélioration des bâtiments existants et des éléments de construction non structuraux. Ce travail lui permet de mieux comprendre les normes sismiques en vigueur au Canada et dans le monde. Dans l’avenir, M. Flude espère appliquer les connaissances qu’il a acquises pour devenir professeur ou chercheur au sein d’une université, d’un organisme gouvernemental ou d’une entreprise privée.   

Taylor Martin, P.Eng.

Taylor Martin Headshot

Université de Toronto  
Doctorat en génie mécanique et industriel (avec spécialisation en recherche sur l’ingénierie des soins de santé) 

« Prendre le temps de comprendre le problème et les besoins des utilisateurs, et impliquer ceux-ci dans la conception ou l’essai d’une solution conduit toujours à de meilleurs résultats. » 

Taylor Martin veut montrer que le bien-être des travailleurs de la santé et les budgets des hôpitaux peuvent bénéficier d’une approche technique de la planification. L’expérience combinée de M. Martin en matière de génie et d’activités hospitalières a inspiré sa recherche de solutions à ces défis. « Trop souvent, afin de produire des budgets équilibrés, les hôpitaux limitent excessivement leur capacité d’embauche et se retrouvent en sous-effectif chronique. Ces conditions exacerbent l’épuisement professionnel et la dépendance envers les heures supplémentaires pour dispenser les soins nécessaires », explique-t-il. Étudiant en recherche opérationnelle dans le domaine de la santé au Département de génie mécanique et industriel de l’Université de Toronto, Taylor Martin cherche à quantifier et à optimiser les résultats financiers des décisions structurelles et opérationnelles concernant le personnel de santé au niveau de l’unité clinique et de l’hôpital. Son expérience directe sur le terrain vient compléter ses recherches. Taylor Martin a travaillé à l’Hôpital Michael Garron (MGH), où il remaniait les effectifs cliniques, ainsi que les processus de planification et de dotation en personnel. Il a également dirigé l’équipe des ressources infirmières de l’hôpital, ce qui lui a permis d’acquérir une compréhension directe des défis auxquels le personnel infirmier est confronté. Grâce à son travail, M. Martin espère contribuer à réduire les coûts de main-d’œuvre, à renforcer la confiance dans les décisions de planification et à créer des emplois de meilleure qualité pour les travailleurs du secteur de la santé. « Je crois que l’intégration des approches d’ingénierie et de gestion des systèmes de santé est essentielle pour relever les défis du 21e siècle », dit-il. 

William Szu-Wei Chen, P. Eng.

William Szu Wei Chen Headshot

Université de la Colombie-Britannique 
Doctorat en génie chimique et biologique 

« Concevoir un processus efficace ne se résume pas à trouver la bonne technologie et à faire les bons calculs; il faut aussi tenir compte de la communauté locale, de la perception et de l’accueil du public, et de la santé des infrastructures. » 

Assainir l’eau pour la restituer en toute sécurité dans l’environnement ou la rendre propre à la consommation humaine est un défi qui se pose aussi bien dans les pays développés que dans les pays en développement. Après avoir travaillé pendant quatre ans dans le domaine du conseil environnemental, William Szu-Wei Chen entreprend des recherches sur l’échange biologique d’ions pour le traitement des eaux de surface, en particulier pour l’élimination des matières organiques naturelles afin de garantir que l’eau puisse être désinfectée en toute sécurité. Cette méthode présente l’avantage de nécessiter moins de produits chimiques et d’entretien que les options traditionnelles, ce qui la rend particulièrement adaptée aux communautés isolées et peu peuplées. « Le domaine de l’eau regorge d’exemples de solutions de traitement imposées à des communautés complètement exclues du processus de conception, ce qui, bien sûr, finit par entraîner l’échec et l’abandon du système », explique M. Chen. L’accès équitable à l’eau étant un problème persistant au Canada et dans le monde entier, William Chen est reconnaissant d’avoir la possibilité d’entreprendre un projet d’ingénierie qui vise à avoir un impact social positif. En dehors de ses recherches, le doctorant s’implique activement dans le secteur de l’eau, en donnant des présentations lors de conférences de l’industrie et en soutenant des événements de formation pour les opérateurs de réseaux d’eau communautaires. Ces activités lui ont permis d’orienter son projet de recherche, en veillant à ce que les résultats répondent aux besoins des communautés que le projet est censé servir. « J’espère promouvoir une vision holistique du génie, à la fois dans ma propre pratique et dans ce que j’enseigne aux futurs ingénieurs en tant qu’instructeur et mentor », dit-il.