Les nouveaux programmes offerts par la Learning Disabilities Association of Manitoba enseignent les mathématiques, les sciences, le génie et la technologie d'une façon attrayante et amusante.
« Un jour, un enfant a simulé un cheval et écrit un code pour le faire galoper, raconte Priyanka Tuteja. Cet élève n’avait aucune expérience en robotique ni en codage. C’est tout à fait époustouflant de voir un enfant arriver en classe en ne sachant rien, puis repartir avec plus de connaissances que l’instructrice. »
Cet exemple n’est qu’une des nombreuses histoires mémorables vécues dans le cadre de deux programmes pilotes menés cet automne par la Learning Disabilities Association of Manitoba (LDAM). L’un de ces programmes, le Lego Club, montre aux élèves comment travailler en équipe pour résoudre un problème. L’autre, le programme de robotique, qui s’inspire du Virtual Robotics Lab dirigé par Cogmation Robotics et First Nation Robotics, est conçu pour initier les jeunes aux concepts de la robotique et leur donner une expérience pratique de codage.
« Nous avions constaté que notre programmation présentait des lacunes sur le plan des STIM, explique Karen Velthuys, directrice générale de la LDAM. Les programmes de STIM semblent relégués au second plan en ce qui concerne les personnes ayant des difficultés d’apprentissage, indique-t-elle, car on met davantage l’accent sur la littéracie. »
Karen Velthuys et son équipe ont donc entrepris de corriger ces lacunes, notamment en tirant parti des talents naturels des élèves pour la technologie. « Nous voulions créer des programmes qui enseignent les maths, les sciences, l’ingénierie et la technologie d’une façon attrayante et amusante », dit-elle.
« Nous voulions élaborer des programmes qui intégreraient ces matières de base dans un programme d’apprentissage visuel et tactile. »
Selon Priyanka Tuteja, directrice des opérations et du marketing à la LDAM, ces programmes sont particulièrement importants parce que « les robots sont l’avenir, et nos enfants doivent y être préparés ». Pour elle, l’apprentissage de la robotique et du codage est « aussi important qu’apprendre à lire et à écrire ».
Ces programmes permettent d’acquérir plus que des compétences techniques. L’un de leurs principaux avantages, selon Karen Velthuys, c’est qu’ils renforcent la confiance en soi des enfants en leur montrant qu’ils peuvent apprendre. Elle dit que fournir « un environnement où nos élèves n’ont pas peur de faire des erreurs » a été un élément clé de l’élaboration des programmes.
Dans ce genre d’environnement, les choses peuvent commencer simplement, mais l’apprentissage progresse rapidement. « On part de zéro, indique-t-elle, et on explique différents concepts d’une manière qui permet à ces jeunes cerveaux de comprendre facilement ce que sont les robots, leur importance dans le monde, et la façon dont ils fonctionnent. »
C’est à ce moment-là que les connexions commencent vraiment à se faire. « Lorsqu’ils apprennent qu’ils peuvent créer en classe leur propre petite voiture sans conducteur de Google, ils sont vraiment ravis. C’est l’une des nombreuses choses qu’ils peuvent faire », dit Priyanka Tuteja.
« La créativité qui se développe dans le cadre des séances que nous organisons est merveilleuse. »
L’une des plus grandes surprises du programme, ajoute Karen Velthuys, ce sont les élèves qui s’y inscrivent – dont 60 pour cent de filles.
« Il est important pour nous d’attirer dans nos programmes de STIM les filles et les femmes, surtout celles qui ont des problèmes d’apprentissage, souligne-t-elle. Il faut que les femmes soient représentées dans les STIM, et nous voulons encourager nos filles à s’intéresser de près aux nombreuses possibilités qui s’offrent à elles dans ce domaine. »
Karen Velthuys ajoute que de nombreux élèves ont hâte d’intégrer ce qu’ils apprennent dans les programmes de STIM à leur travail scolaire. « Certains élèves apportent leurs projets de sciences et donnent à leurs camarades des présentations sur la structure moléculaire, alors que d’autres élèves construisent des bateaux en Lego et en matériaux recyclés à l’heure du lunch pour voir quelles conceptions fonctionnent le mieux. Il y a aussi des élèves qui offrent de nous aider à faire des mises à jour informatiques et d’autres tâches quotidiennes de TI. »
Selon Karen Velthuys, tout cela met en évidence un enjeu central : « « La plus grande leçon que nous avons apprise, c’est la nécessité même de ces programmes et partenariats. »
« Désormais, dit-elle, notre objectif est que les STIM et la littéracie soient représentés de façon équitable dans notre programmation. »
Les deux programmes pilotes se termineront début novembre, mais il semble que Velthuys, Tuteja, et leurs collègues et organismes partenaires aient de grands projets pour la suite des choses. Pour en savoir plus sur ces programmes, visitez les pages du Lego Club et du programme de robotique dans le site Web de la LDAM.