Ingénieurs Canada a pour mandat de faire avancer le génie grâce à la collaboration nationale. Cela comprend notamment la facilitation de la coopération et la collaboration des organismes de réglementation par le biais de réunions, de discussions et d’échanges d’information sur des questions pertinentes pour améliorer la compétence, l’intégrité et la responsabilité publique de la profession. Megan Falle, gestionnaire, Liaison avec les organismes de réglementation, soutient trois groupes de responsables nationaux, composés de représentants de chacun des organismes de réglementation, qui collaborent à des projets et à des initiatives. Apprenez-en davantage sur ce domaine de travail et sur le rôle de notre gestionnaire, Liaison avec les organismes de réglementation.
- Parlez-nous un peu de votre parcours professionnel et de ce qui vous a conduite à votre poste actuel à Ingénieurs Canada.
J’ai étudié à l’Université de Waterloo et je me suis spécialisée en géographie et en ressources environnementales, car je voulais vraiment travailler dans un domaine lié à la protection de l’environnement. J’ai eu la chance, en grandissant, d’explorer de nombreuses régions du globe et j’avais une véritable obsession pour les animaux et la faune, et je voulais vraiment faire ma part pour aider à protéger notre planète. Après avoir obtenu mon diplôme, j’ai décroché un emploi auprès d’Électricité Canada (l’association nationale des entreprises d’électricité canadiennes), au sein de la direction des politiques environnementales. Cela m’a amenée à travailler avec des comités composés de représentants de tout le pays pour répondre collectivement à toute modification de la législation et de la réglementation fédérales en matière d’environnement et pour évaluer leur impact sur le secteur de l’électricité. J’ai trouvé le contenu fascinant, mais ce rôle m’a surtout permis de réaliser que la gestion de comités, la facilitation et la gestion de projets étaient des domaines dans lesquels je pouvais vraiment exceller.
J’ai découvert que j’aimais vraiment rencontrer des gens de tout le pays, entendre des points de vue différents et travailler pour trouver collectivement une voie à suivre commune sur laquelle tout le monde pouvait s’entendre. Après quelques années chez Électricité Canada, un recruteur m’a contactée pour me proposer mon poste actuel à Ingénieurs Canada... et on connaît la suite !
- En qui consiste votre rôle de gestionnaire, Liaison avec les organismes de réglementation ?
Le principal aspect de mon rôle consiste à soutenir et à gérer le travail des trois groupes de responsables, à savoir le Groupe national des responsables de l’admission (GNRA), le Groupe national des responsables de l’exercice (GNRE) et le Groupe national des responsables de la discipline et de l’application des lois (GNRDAL), ainsi que tout autre sous-groupe ou projet qu’ils mettent en place. Cela comprend notamment la création d’ordres du jour de réunions, de notes de breffage, de présentations, la gestion de projets, et la facilitation de réunions. Ce rôle m’oblige à rester vigilante et à me tenir au courant de toutes les pratiques et politiques actuelles liées à la réglementation professionnelle des 12 organismes de réglementation. J’essaie également d’établir, dans la mesure du possible, des liens entre les organismes de réglementation et le personnel, les produits de travail et les autres priorités d’Ingénieurs Canada. Enfin, je participe également au soutien et à la gestion de différents outils, bases de données et services offerts aux organismes de réglementation (comme la Base de données nationale sur les effectifs (BDNE)).
- Parlez-nous d’un projet ou d’un changement réglementaire récent mis en œuvre par Ingénieurs Canada et de son impact prévu sur la communauté du génie.
Nous avons récemment franchi une étape importante à Ingénieurs Canada : les 12 organismes de réglementation ont signé le tout premier « Énoncé national de collaboration » qui confirme leur engagement à travailler ensemble sur des projets et des initiatives qui mèneront à une plus grande cohérence de leurs systèmes, processus et outils à l’intérieur du cadre réglementaire. Bien que les organismes de réglementation et Ingénieurs Canada aient toujours fait preuve d’une excellente collaboration, j’ai bon espoir que la signature de cet énoncé permettra aux ingénieurs et aux firmes d’ingénierie de tout le pays d’adopter des approches meilleures et plus équitables en ce qui concerne leurs exigences réglementaires. L’Énoncé national de collaboration aidera aussi sans aucun doute les organismes de réglementation à accroître l’efficience de leurs activités et à réduire le dédoublement du travail grâce à une augmentation du partage et de l’adoption de produits de travail similaires (comme les programmes de développement professionnel continu (DPC), les pratiques d’évaluation, etc.)
- Quelles méthodes utilisez-vous pour recueillir les commentaires et collaborer avec les organismes provinciaux et territoriaux de réglementation du génie ?
Les réunions en personne et en mode virtuel des comités sont la meilleure méthode (à mon avis) pour consulter les divers organismes de réglementation, collaborer avec eux et discuter des enjeux avec eux. À part cela, je suis constamment en contact avec les divers groupes et membres du personnel des organismes de réglementation par le biais de nos pages Teams, de listes de distribution de courriels, de sondages, de conversations individuelles, etc. Autre exemple, dans le cadre de la Priorité stratégique 1.2 (Renforcer la collaboration et l’harmonisation), nous avons visité et consulté individuellement les 12 organismes de réglementation, puis nous avons organisé une consultation nationale au cours de laquelle nous avons réuni les présidents des organismes de réglementation, les chefs de la direction et les membres de notre conseil afin de discuter collectivement, de brasser des idées et de tracer une voie à suivre. Nous avons utilisé ces discussions pour rédiger l’Énoncé de collaboration qui a ensuite été diffusé (par l’intermédiaire du Groupe des chefs de la direction) et modifié en fonction des commentaires/révisions écrits que nous avons reçus.
- Pouvez-vous nous expliquer comment Ingénieurs Canada influence ou soutient les changements réglementaires ?
Ingénieurs Canada influence et soutient les changements réglementaires en créant un environnement dans lequel les organismes de réglementation peuvent s’appuyer sur les apprentissages collectifs des uns et des autres. Tous les organismes de réglementation sont confrontés à des difficultés identiques ou semblables dans leur environnement réglementaire et trouvent souvent des solutions uniques pour résoudre ces enjeux. Ingénieurs Canada existe pour les aider à communiquer ces informations afin qu’ils les intègrent et les développent dans leur propre zone de compétence. De plus, dans certains cas, nous fournissons du financement, du soutien en matière de gestion de projet et de facilitation pour aider à faire progresser ou à lancer des produits ou des services réglementaires nouveaux ou différents (un exemple de cela est la transition vers un système pancanadien d’évaluation sur la base des compétences (EBC) il y a plusieurs années).
- Qu’est-ce que vous trouvez le plus satisfaisant dans votre travail ?
Mon travail comporte de nombreux aspects gratifiants, mais le sentiment de « réussite » le plus tangible que je ressens est celui que j’éprouve après chaque réunion en personne des groupes de responsables. Ces réunions nécessitent souvent beaucoup de coordination, de préparation et de recherches préalables et peuvent être assez intenses pendant les quelques jours qu’elles durent. Cela dit, les membres du personnel des organismes de réglementation m’abordent presque toujours après une réunion pour me dire qu’ils ont trouvé le contenu de la réunion et des discussions très utile et instructif et croient qu’ils conduiront vraiment à des changements bénéfiques dans leurs activités quotidiennes. Le vol de retour après une réunion réussie s’accompagne toujours d’un sentiment de satisfaction : « Fiou… j’ai réussi ! ».