Canadian students at Future City

Un service de navettes pour aînés. Des poteaux intelligents qui surveillent la qualité de l’air et fournissent des cartes virtuelles aux passants. Des capteurs qui avertissent les automobilistes de la présence de piétons qui traversent la rue. Des bracelets électroniques personnels qui font le suivi des signes vitaux. Des drones qui interviennent en cas d’urgence pour livrer du matériel de premiers soins.

Ces possibilités pour la ville amie des aînés dans une centaine d’années ne sont que quelques-unes des idées visionnaires que des élèves canadiens ont imaginées, explorées et concrétisées dans le cadre de la compétition Future City 2018.

Du 17 au 21 février, une équipe de quatre élèves de l’école publique Alexander Graham Bell d’Ajax, en Ontario, et une équipe de trois élèves de l’école Grace Christian de Charlottetown, à l’Île-du-Prince-Édouard, se sont rendues à Washington, D.C., pour se mesurer à 42 autres équipes provenant des États-Unis et de Chine lors des finales de la compétition Future City. Cette année, la compétition invitait les élèves de 6e, 7e et 8e années à utiliser le processus de conception en ingénierie pour cerner un défi qui existe dans l’environnement urbain d’aujourd’hui et concevoir deux solutions novatrices qui permettraient aux personnes âgées de leur ville de demeurer aussi actives et indépendantes qu’elles le souhaitent.

Canadian students at Future City

Penelope Able, Christian Ndayegamiye et Christianne Riveroll, de la Grace Christian School, ont passé 39 heures pendant les vacances des Fêtes à construire la maquette de leur ville baptisée Vitalicio, où chaque citoyen est équipé du système technologique Vita, un bracelet électronique personnel qui fait le suivi de leurs activités et signes vitaux et constitue un élément central du système de santé proactif et préventif de la ville. Mettant l’accent sur la marche et la bicyclette, Vitalicio encourage les citoyens à demeurer actifs et socialement engagés, tandis que des véhicules aériens automatisés de première intervention livrent des fournitures médicales, vérifient la sécurité des citoyens et sont équipés d’agents extincteurs.

La Golden Age City, conçue par Madison Harvey, Shiv Patel, Aravin Shankar et Sukhmanat Thukral, élèves de 13 ans de l’école Alexander Graham Bell, mettait fortement l’accent sur les transports accessibles et la facilité avec laquelle les citoyens aînés peuvent demeurer indépendants, engagés et actifs. Les élèves ont conçu un système de navettes pour les aînés, des poteaux intelligents intégrant des cartes virtuelles et un bracelet alarme pour assurer la sécurité des aînés.

L’équipe a passé deux mois et demi à imaginer sa ville et à en construire la maquette après les heures de classe (avec pizza en prime) et pendant les fins de semaine et les vacances de Noël. En janvier, elle a gagné la compétition régionale du Conseil scolaire du district de Durham, et donc le droit de participer aux finales tenues à Washington, où l’équipe a donné une présentation devant les juges de diverses organisations comme la NASA, Shell, UL, Bentley, Bechtel et la National Society of Professional Engineers.

« Ça peut sembler un peu puéril, mais c’est ce qui comptait le plus pour moi lors des finales, a déclaré Madison Harvey. Le fait qu’il y avait là de vrais ingénieurs qui nous écoutaient et évaluaient nos idées pour la prochaine génération. »

Et ce sont ces idées et les nombreuses heures de travail assidu qui ont valu à l’équipe ontarienne le Prix spécial pour la meilleure zone résidentielle, décerné par le Chinese Institute of Engineers-USA pour le meilleur positionnement stratégique de quartiers résidentiels procurant des solutions optimales pour améliorer la qualité de vie.

« Nous étions sur un nuage », a indiqué Robin Fleming, mentor de l’équipe, qui enseigne les sciences de niveau intermédiaire et utilisait le programme Future City pour la première fois cette année. « Mes élèves ont passé énormément de temps à plier les maisons en papier de la maquette à l’aide du gabarit qu’ils ont conçu – poursuivant même le pliage pendant d’autres cours – et ce sont ces maisons qui leur ont permis de remporter le prix de la zone résidentielle. »

« Je suis fière de la persévérance dont ils ont fait preuve. Même à Washington, où ils auraient facilement pu relâcher leurs efforts, je les ai vus répéter leur présentation dans le couloir de l’hôtel. »

Sukhmanat Thukral a cependant ajouté que, au-delà du prix spécial, le fait de rencontrer des gens et de profiter de l’expérience des autres équipes était ce qui lui avait le plus plu. « Voir les projets des autres et les solutions d’avenir qu’ils ont trouvées m’a donné de très bonnes idées », a-t-elle expliqué.

Selon elle, c’est à cela que servent la compétition Future City et le processus de conception en ingénierie.

« Cette expérience est un très bon point de départ pour une éventuelle carrière en génie, parce que la compétition vise à rassembler des gens qui ont des idées différentes, mais qui travaillent ensemble pour atteindre un but commun », a-t-elle ajouté.

Pour cette raison, les enseignantes de l’équipe espèrent que le programme prendra de l’expansion afin que d’autres élèves puissent en profiter.

« Pour moi, ces projets, ce sont les STIM en action », a indiqué Robin Fleming.

« J’espère que d’autres conseils scolaires adopteront le programme Future City, a ajouté Kaitlin Calla, autre enseignante et mentor de l’équipe. C’est une expérience vraiment formidable. »

Natalie MacNeill, l'enseignante de l'équipe de l’école Grace Christian, a aussi souligné la valeur du programme Future City. « Le projet a littéralement fouetté l’imagination de mes élèves, a-t-elle déclaré.  Si j’ai été fière de représenter notre école, notre province et notre pays à Washington, je l’ai été encore plus de voir mes élèves repousser leurs limites pour relever avec brio les défis des villes de l’avenir. »

La compétition Future City, qui est un programme de l’organisme DiscoverE, se tient aux États-Unis depuis 26 ans et, grâce au généreux soutien de commanditaires et partenaires, Ingénieurs Canada a lancé le programme dans les classes canadiennes il y a deux ans. Les commanditaires de cette année sont TD Assurance, la Great-West, Manuvie, le Conseil scolaire du District de Durham, le Conseil scolaire du district catholique de Durham, la Fondation Leacross, Engineers PEI, l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard et l’Institut universitaire de technologie de l’Ontario. Future City Canada a également reçu du financement du Programme PromoScience du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG).