Mandy Lise McKenna, MBA, P.Eng.
Gestionnaire, Projets d’immobilisations et planification
Université de l’Île-du-Prince-Édouard
Wendy Weeks, P.Eng.
Gestionnaire, Changements technologiques et processus d’entreprise, Département des systèmes et services informatiques (ITSS)
Université de l’Île-du-Prince-Édouard
Comme bien d’autres établissements d’enseignement au pays, cet automne, l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard (UIPE) prévoit offrir un mélange de cours en ligne et sur le campus, et deux de ses ingénieurs aident l’université à se préparer à cette nouvelle réalité.
Faciliter l’enseignement en ligne
Le travail de Wendy Weeks consiste à faciliter l’accès à la technologie. Elle occupe le poste de gestionnaire des changements technologiques et des processus d’entreprise au sein du Département des systèmes et services informatiques (ITSS) de l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard. Elle travaille aussi avec le Collège vétérinaire de l’Atlantique. Étant donné que le volume de cours offerts en ligne devrait augmenter, elle étudie comment utiliser la technologie pour un enseignement synchrone, voire asynchrone.
« Je travaillais juste avec l’un des médecins et un endoscope, explique-t-elle. L’un des problèmes que nous rencontrons avec beaucoup de ces machines – radiographie, endoscopie et autres – c’est qu’elles affichent des images différentes et que leurs systèmes d’exploitation ne permettent pas de les diffuser lors de réunions virtuelles sur des plateformes comme Google Meet, Skype ou Zoom. »
« Nous avons donc dû nous inspirer du jeu, c’est-à-dire une carte d’acquisition vidéo grâce à laquelle nous allons brancher la machine réelle à un ordinateur à l’aide d’un câble DVI. Ensuite, nous pourrons afficher les informations de la machine sur cet ordinateur et organiser une réunion avec Google Meet. Cette solution était beaucoup plus élégante que certaines des autres options. »
Mme Weeks dit aussi tenter de trouver des solutions qui permettront aux étudiants de profiter de la meilleure expérience possible d’enseignement en ligne. Par exemple, l’un des enseignants qui a fait une analyse rétrospective prévoit installer une caméra GoPro sur sa tête pendant qu’il exécute des tâches en classe, afin de retransmettre les images à des étudiants qui suivent le cours à distance. Mais le son accuse un décalage de 20 à 25 secondes.
« Nous voulons que les étudiants puissent lui poser des questions en direct, explique Mme Weeks. Nous essayons donc de voir comment nous débarrasser de cet écart. »
Préparer le campus à un retour en classe
Mandy Lise McKenna est gestionnaire des projets d’immobilisations et de la planification à l’UIPE. À ce titre, elle est chargée des nouveaux projets de construction ou de rénovation des infrastructures existantes sur le campus, ainsi que de la planification, ce qui comprend la gestion de l’occupation des classes et de divers autres espaces. Étant donné que les mesures de distanciation physique sont toujours en vigueur en raison de la pandémie de COVID-19, les questions d’espace sont plus importantes que jamais.
« Du point de vue de la planification, nous sommes surtout préoccupés par la situation qui prévaudra cet automne et par les dispositions à prendre pour que des étudiants puissent être présents sur le campus, mais de manière sécuritaire, explique Mme McKenna. Les professeurs et les membres du personnel nous nous demandent combien il pourra y avoir d’étudiants en classe pour respecter la distance physique de deux mètres. Nous étudions nos espaces afin de déterminer le nombre d’étudiants que nous pourrons accueillir en tenant compte de ces nouvelles contraintes. Nous voyons aussi comment gérer les entrées et les sorties et la circulation dans les couloirs. »
Son équipe et elle-même travaillent avec le bureau du registraire pour évaluer la nouvelle capacité d’accueil, puis pour planifier en conséquence les cours et les travaux en laboratoire – l’objectif étant de veiller à la sécurité des étudiants.
Mme McKenna ajoute que la pandémie aura probablement une incidence à plus long terme sur la manière dont elle planifiera ultérieurement les projets de construction sur le campus. Elle se prépare à travailler à projet de rénovation du Centre de santé et de bien-être du campus, et la pandémie a déjà modifié leur manière de réfléchir à la conception. Par exemple, l’espace dans lequel les patients s’assoiront et attendront fait l’objet d’une attention accrue, de même que la nécessité d’installer un écran vitré entre la réception et les patients.
L’état d’esprit des ingénieurs
Mme Weeks, qui a fait des études en génie métallurgiste, affirme que c’est sa formation d'ingénieure qui l'a préparée à ce travail. Dans le cadre de sa participation aux journées Allez coder les filles, organisées à l'Université de l’Île-du-Prince-Édouard, elle a expliqué à des jeunes filles que le génie est d’abord et avant tout une façon de penser.
« J’essaie de leur dire ceci : oui, vous étudierez peut-être en génie, et vous vous spécialiserez peut-être dans une discipline, mais ce que vous apprendrez vraiment, c’est à résoudre des problèmes – à évaluer une hypothèse, la tester, l'expérimenter, analyser les risques qui lui sont propres et tirer des conclusions. On ne nous apprend pas à faire une chose, on nous apprend à penser et à résoudre des problèmes. Et cela évolue pendant toute la carrière. »
Mme McKenna est d’accord. « Au fond, les ingénieurs pratiquent l’art de résoudre des problèmes. Pendant des périodes comme celle-ci, on s’appuie sur les principes de base de la résolution de problème. »
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