Professeure adjointe, Département de génie industriel
Université Dalhousie
Lorsque la pandémie de COVID-19 a frappé, Noreen Kamal a été surprise par la quantité de données produites par les gouvernements et les épidémiologistes.
« J’ai été étonnée de voir le volume de données produit en temps réel sur le nombre d’infections, de rétablissements et de décès. J’ai également été surprise d’avoir accès aux travaux des chefs de file de l’épidémiologie pour modéliser les taux d’infection », raconte Mme Kamal.
Cela a amené Mme Kamal à réfléchir à la façon dont la recherche opérationnelle et les techniques d'ingénierie industrielle pourraient contribuer à ces modèles et fournir des solutions optimales aux décideurs politiques. Professeure adjointe au Département de génie industriel de l’Université Dalhousie, Mme Kamal s’intéresse surtout à la conception et à l’amélioration des systèmes de soins de santé pour qu’ils correspondent à la progression d’une maladie et débouchent sur de meilleurs résultats pour les patients. En cette période de pandémie de COVID-19, elle collabore à un projet aux côtés de la Régie de la santé de la Nouvelle-Écosse et du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNGC).
« Grâce à des techniques de pointe d’analyse des données, nous créons des outils aidant les responsables des politiques et de la santé publique à prendre des décisions, explique-t-elle. Nous fournirons des outils rigoureux d’analyse des données en temps réel. Ces derniers tiendront compte d’une multitude de variables pour modéliser avec précision les résultats – par exemple, le taux d’infection, le taux de mortalité et les besoins du système de santé. »
« Les variables décisionnelles comprennent des détails sur les stratégies de confinement de la population, notamment la distanciation physique, les niveaux de quarantaine et les restrictions de voyage. »
Mme Kamal travaille sur ce projet en partenariat avec le co-chercheur principal (Ahmed Saif), des étudiants du deuxième cycle diplômés du Département de génie industriel de l’Université Dalhousie, un chercheur du Département de santé communautaire et d’épidémiologie de la Faculté de médecine et le co-chef du groupe mixte de travail analytique de la Régie de la santé de la Nouvelle-Écosse. Elle espère que cette collaboration multidisciplinaire, à la jonction du génie et de la médecine, garantira la réussite de ce projet, mais aussi d’initiatives ultérieures.
« À titre de chercheure interdisciplinaire, je mets toujours en valeur le rôle des ingénieurs dans le contexte des soins de santé, déclare-t-elle. Je crois que les ingénieurs peuvent apporter une contribution importante au système de soins de santé, et j’espère que ceci sera encore plus évident pendant cette pandémie. »
« J’espère qu’un plus grand nombre d’ingénieurs travaillera au sein du système de santé, aux côtés d’épidémiologistes, de physiciens, d’infirmières et d’administrateurs et, qu’ensemble, ils trouveront des solutions permettant de créer l’un des systèmes de santé les plus performants – suffisamment souple pour répondre à des situations extraordinaires comme cette pandémie. »
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