Professeure de génie biomédical
Université de Victoria
Lorsque la pandémie de COVID-19 s'est propagée à l'Amérique du Nord au début de 2020, les inquiétudes concernant la pénurie d'équipements de protection individuelle se sont accrues, la demande de ces équipements ayant grimpé en flèche parmi les travailleurs de première ligne.
Stephanie Willerth, professeure en génie à l'Université de Victoria, s'est mise au travail pour répondre à l'augmentation de la demande. Mme Willerth est titulaire d'une Chaire de recherche du Canada en génie biomédical, en plus d’être directrice par intérim du Centre de recherche biomédicale. Elle a reconverti les imprimantes 3D de son laboratoire biomédical afin de produire des pièces pour les visières.
« Nous produisons actuellement environ 8 000 visières que nous distribuons à la Régie de la santé de l’île de Vancouver, explique Mme Willerth. Je supervise également la réponse du Département de génie biomédical de l’Université de Victoria à la COVID-19. J'ai une équipe de 16 personnes, dont 14 étudiants de disciplines diverses, qui travaillent sur des projets visant à lutter contre la pandémie de COVID-19. »
Son travail fait partie d'un effort de collaboration entre l'université, l'industrie locale et le gouvernement pour lutter contre la pandémie.
« Pendant la pandémie, j'ai été en contact étroit avec nos collègues de la Régie de la santé de l’île de Vancouver afin de mieux comprendre leurs besoins », précise-t-elle.
Des particuliers et des entreprises locales ont également contribué à l'effort en donnant du temps, de l'équipement et du matériel, ou en utilisant des modèles à source ouverte et leurs propres imprimantes 3D pour produire des visières et d’autres équipements de protection. Par exemple, Coast Capital Savings a versé 10 000 $ pour la réalisation de cette initiative. Foreman CNC Machining découpe au laser des visières transparentes, et certaines des sangles élastiques ont été données par des partenaires communautaires de Salt Spring Island. Les différentes composantes sont toutes déposées dans un bac à l'extérieur du laboratoire de Willerth, où son équipe les inspecte, les assemble, les stérilise et les emballe en vue de les distribuer.
Ce projet n'est que l'un des nombreux projets liés à la pandémie sur lesquels travaille Mme Willerth. Elle collabore également avec un collègue en génie civil afin de surveiller les niveaux de COVID-19 dans les eaux usées. Ces projets, dit-elle, ne sont que deux exemples des nombreuses façons dont les ingénieurs contribuent à la lutte contre la pandémie.
« Les ingénieurs, et en particulier les ingénieurs biomédicaux, se mobilisent pour trouver des solutions aux problèmes posés par la pandémie, explique Mme Willerth. La pandémie est venue mettre en évidence certaines des limites du système de santé actuel. Maintenant, les ingénieurs biomédicaux s’efforcent de combler certaines de ces lacunes et nous espérons que nous serons mieux préparés à la prochaine pandémie ».
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