Le 8 mars — Journée internationale des femmes — est une journée mondiale de célébrations, de réflexion, d’unité, d’action et de défense des intérêts des femmes. C’est l’occasion de reconnaître et de célébrer les réalisations des femmes et des filles dans les domaines social, économique, culturel et politique en plus de faire connaître les progrès réalisés pour atteindre l’égalité entre les sexes ainsi que de faire le point sur le travail qu’il reste à faire.

Le thème du gouvernement du Canada pour la Journée internationale des femmes (JIF) 2024 est Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme. Il s’agit d’un appel à l’action et d’un rappel que l’égalité des sexes est l’un des moyens les plus efficaces de bâtir des collectivités plus saines, plus prospères et plus inclusives — un thème qui interpelle fortement la communauté du génie.

Depuis plus de 30 ans, Ingénieurs Canada a concentré ses efforts visant à faire croître la représentation des femmes dans le domaine du génie. En 2014, l’organisme a lancé l’initiative 30 en 30, qui fixe l’objectif national voulant que 30 % des nouveaux ingénieurs soient des femmes d’ici 2030. Dix ans après le lancement de cet objectif à l’échelle nationale, et six ans avant 2030, notre réflexion porte sur les travaux et les progrès réalisés, sans oublier les leçons apprises, qui orienteront la poursuite de notre travail : améliorer l’équité, la diversité et l’inclusion dans le domaine du génie.

« Alors que nous célébrons la Journée internationale des femmes, nous sommes plus déterminés que jamais à mettre en œuvre les leçons que nous avons apprises, indique Gerard McDonald, chef de la direction d’Ingénieurs Canada. Dans la foulée de notre prochaine Conférence 30 en 30, nous invitons l’ensemble de la communauté du génie à réorienter ses efforts et à opérer des changements significatifs afin de faire progresser l’équité des genres dans le domaine du génie. »

Retour sur la première décennie de l’initiative 30 en 30

Au cours des cinq dernières années, nous avons remarqué des indicateurs pointant dans la bonne direction en ce qui concerne la représentation des femmes dans le domaine du génie. Le nombre de femmes inscrites à des programmes de premier cycle en génie et qui obtiennent un diplôme ne cesse d’augmenter. Le nombre d’ingénieures nouvellement titulaires d’un permis d’exercice a également augmenté au cours des cinq dernières années, tout comme le nombre de femmes dans la profession. Elles représentent actuellement 15 % des membres de la profession d’ingénieur, comparativement à 13,5 % il y a cinq ans.

« Cependant, un fossé entre les hommes et les femmes subsiste clairement si l’on examine toutes les étapes de l’ingénierie : les filles sont moins nombreuses que les garçons à suivre les cours de physique préalables au secondaire; les inscriptions aux programmes d’ingénierie postsecondaires restent faibles; et les ingénieures sont sous-représentées. Malgré des avancées progressives, nous devons faire mieux pour atteindre une meilleure équité des genres dans la profession d’ingénieur », indique Kim Bouffard, gestionnaire, Appartenance et engagement à Ingénieurs Canada.

Bien que l’ingénierie soit confrontée à des défis uniques pour faire croître la participation des femmes, ceux-ci sont également le reflet de problèmes systémiques touchant d’autres industries au Canada et ailleurs dans le monde. Par exemple, depuis 2020, le Canada a chuté du 19e au 30e rang dans l’indice mondial de l’écart entre les sexes du Forum économique mondial. Nous constatons également des écarts persistants entre les hommes et les femmes dans d’autres pays. Nous avons vécu une pandémie qui a exacerbé certaines des disparités déjà existantes entre les hommes et les femmes.

Pour étayer sa réflexion sur les dix dernières années de l’initiative 30 en 30, Ingénieurs Canada a récemment demandé à Prairie Research Associates de procéder à un examen de l’initiative depuis ses débuts jusqu’à maintenant. Les chercheurs ont compilé une analyse contextuelle sur les sujets variés suivants : le large éventail des personnes intéressées dans l’écosystème de l’ingénierie qui ont une incidence sur la participation des femmes à l’ingénierie; les statistiques sur la participation des femmes à l’ingénierie, depuis les activités STIM pour les jeunes jusqu’aux études postsecondaires en ingénierie, en passant par la profession elle-même; l’examen de la recherche qui se fait sur les obstacles que rencontrent les femmes en ingénierie; les tendances externes, y compris la pandémie de COVID-19, comme les tendances du marché du travail; et enfin des initiatives similaires et les enseignements que les femmes peuvent apporter à 30 en 30. Les chercheurs ont également préparé une évaluation formative de l’initiative, dont des groupes de discussion avec des personnes du milieu pour obtenir leur avis sur 30 en 30 : sa pertinence, son incidence et les domaines à améliorer. Nous pourrons nous fonder sur ces données pour « rebondir » et recentrer nos travaux en vue d’atteindre l’équité entre les genres à mesure que nous avançons vers 2030.

Accélérer le rythme des progrès : transformer les connaissances en actions

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C’est avec cette idée en tête qu’Ingénieurs Canada a conçu la Conférence 30 en 30 de cette année, intitulée « Transformer les connaissances en actions au profit de l’équité des genres dans le domaine du génie ». Nous nous appuierons sur les recherches et les enseignements tirés au cours des dix dernières années de l’initiative 30 en 30, que nous mettrons en pratique pour accélérer les progrès vers la réalisation de nos objectifs.

Les chercheurs de Prairie Research Associates présenteront un discours d’ouverture sur leur récente analyse contextuelle et de l’évaluation de l’initiative 30 en 30. Cette présentation ouvrira la voie à des discussions plus approfondies tout au long de la journée, notamment dans le cadre des séances en petits groupes destinées aux employeurs d’ingénieurs, aux établissements d’enseignement supérieur et aux organismes de réglementation, ainsi que lors de la séance de clôture intitulée « Au-delà du 30 en 30 : leçons apprises », au cours de laquelle les panélistes discuteront de ce que les six prochaines années nous réservent.

« Il est évident que tous les acteurs de l’écosystème du génie peuvent et doivent contribuer à l’objectif ultime de l’équité des genres dans le domaine du génie, souligne Jeannette Southwood, vice-présidente, Affaires générales et Partenariats stratégiques. Des organismes de réglementation aux établissements d’enseignement supérieur, en passant par les écoles primaires et secondaires et les employeurs, chacun et chacune ont un rôle à jouer dans la construction d’un avenir où quiconque pourra réaliser son plein potentiel. » 

C’est le moment de vous joindre à nous à Winnipeg le 22 mai pour nous mobiliser autour de solutions visant à atteindre une plus grande équité entre les genres dans le domaine de l’ingénierie.

Message social pour la Journée internationale des femmes avec un lien vers l’article :

Le 8 mars — Journée internationale des femmes — une journée mondiale de célébrations, de réflexion, d’unité, d’action et de défense des intérêts des femmes. C’est l’occasion de reconnaître et de célébrer les réalisations des femmes et des filles dans les domaines social, économique, culturel et politique, et de faire connaître les progrès réalisés pour atteindre l’égalité des sexes ainsi que le travail qu’il reste à faire.

En ce jour de la #JIF2024, et alors que nous préparons notre conférence #30en30, qui aura lieu en mai, nous réfléchissons à la première décennie de 30 en 30 : les progrès accomplis vers une plus grande #equitedesgenres dans l’#ingenierie, et le travail qu’il nous reste à faire. Les femmes ne représentent toujours que 19,2 % des ingénieurs nouvellement titulaires et seulement 15 % du nombre total d’ingénieurs. Le moment est venu d’unir la communauté du génie  - qu’il s’agisse d’organismes de réglementation, d’établissements d’enseignement supérieur ou d’employeurs - pour réorienter nos efforts et créer des changements significatifs afin de faire progresser l’équité des genres dans le domaine du génie.

C’est avec cette idée en tête qu’Ingénieurs Canada a conçu la Conférence 30 en 30 de cette année, intitulée « Transformer les connaissances en actions au profit de l’équité des genres dans le domaine du génie ». Nous nous appuierons sur les recherches et les enseignements tirés au cours des dix dernières années de l’initiative 30 en 30 et nous les mettrons en pratique pour accélérer les progrès vers la réalisation de nos objectifs.

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