Cette année, la conférence se déroulait sous le thème de « la polyvalence en génie ». De nos jours, les ingénieurs doivent s’adapter à l’évolution constante de leur profession et répondre aux besoins d’une société dont les problèmes se complexifient.
Du 2 au 7 janvier 2020, une délégation d’Ingénieurs Canada s’est rendue à la Conférence canadienne sur le leadership en ingénierie (CCLI) à l’Université de l’Alberta, à Edmonton. Cet événement annuel, autrefois appelé « congrès », en était à sa 52e édition. Il s’agit d’une conférence bilingue organisée par les étudiants dont la fonction est double : assemblée générale annuelle de la Fédération canadienne étudiante de génie (FCEG) et tribune réunissant des étudiants et des partenaires de l’industrie et des commanditaires afin d’échanger et de tirer des leçons les uns des autres.
Cette année, la conférence se déroulait sous le thème de « la polyvalence en génie ». De nos jours, les ingénieurs doivent s’adapter à l’évolution constante de leur profession et répondre aux besoins d’une société dont les problèmes se complexifient. Étant donné le rythme auquel les changements se produisent dans le monde, les ingénieurs doivent approfondir leurs connaissances et perfectionner leurs compétences. Pour ce faire, ils entreprennent des études pluridisciplinaires et acquièrent une expérience polyvalente. Plusieurs des séances au programme de la conférence abordaient la question de la polyvalence sous divers angles – la santé mentale, l’ingénierie et la gérance technologique, l’entrepreneuriat, le réseautage, le leadership et la culture du génie.
« La Conférence canadienne sur le leadership en ingénierie est une expérience tout à fait extraordinaire qui réunit de nombreux leaders étudiants en génie de partout au pays pour suivre des ateliers de développement professionnel, réseauter et bien sûr s’amuser un peu, a déclaré Dani Lake, la présidente de la Fédération. Le thème de la polyvalence en génie a permis aux participants d’en apprendre davantage sur la valeur de leur formation en génie et les perspectives d’avenir qu’elle leur offre », a-t-elle ajouté.
Muhammad Alum, vice-président de la programmation de la FCEG et organisateur de la conférence, explique que son équipe et lui-même désiraient faire les choses différemment cette année. Ils voulaient notamment que les séances et panels à caractère informatif fournissent un ensemble d’outils aux participants. Ils ont donc invité un plus grand nombre de conférenciers d’horizons professionnels variés que par les années passées.
Ainsi, lors du dîner des partenaires, le président d’Ingénieurs Canada, David Lynch, a prononcé un mot de bienvenue insistant sur les avantages du permis d’exercice. M. Lynch a également pris la parole dans le cadre d’une séance portant sur la vision du programme de sécurité et de gestion des risques de l’Université de l’Alberta.
M. Lynch comptait aussi parmi les trois experts d’une table ronde portant sur la polyvalence professionnelle (« Polyvalence dans votre carrière »). La question des avenues qui mènent au génie et des cheminements possibles au sein même de la profession a été particulièrement explorée pendant cette séance, comme ailleurs pendant la conférence. Les experts ont réfléchi sur leur propre cheminement aux différentes étapes de leur carrière, ainsi que sur les divers axes professionnels (p. ex. postes techniques ou de gestion; carrière dans l’industrie ou à l’université) et les combinaisons de compétences connexes.
Outre M. Lynch, Ingénieurs Canada était également représenté par Suzanne Kresta, membre du Bureau d’agrément et doyenne de la faculté de génie de l’Université de la Saskatchewan, qui a parlé de l’agrément; et par Jeannette Southwood, vice-présidente, Affaires générales et Partenariats stratégiques, dont l’exposé a porté sur les cheminements de carrière en génie, sur l’importance de concilier la vie professionnelle et privée et sur le plan stratégique d’Ingénieurs Canada.
Selon M. Alum, d’autres modifications seront apportées à la structure de la conférence au cours des prochaines années afin de susciter des échanges encore plus fructueux entre les participants. Il estime que les conférenciers devraient venir d’horizons très variés, autres que le génie. Il précise que cette année, la perspective des conférenciers issus d’autres disciplines a enrichi les échanges.
Les organisateurs s’entendent pour dire que la CCLI demeure une formidable tribune pour mobiliser et sensibiliser les leaders étudiants de toutes les universités et branches du génie, surtout quand elle multiplie les points de vue. Après leurs études, ces jeunes seront en meilleure position pour exercer leur leadership sur le marché du travail, car ils auront déjà réfléchi à la nature changeante du génie.