Nous nous sommes récemment entretenus avec Lisa Stepnuk, championne 30 en 30 pour Engineers Geoscientists Manitoba, sur le travail effectué par son organisme pour atteindre l’objectif 30 en 30.
Le groupe des champions 30 en 30, qui compte plus de 40 membres à l’échelle nationale, planche sur des stratégies et des plans d’action en vue d’améliorer le recrutement, le maintien et le développement professionnel des femmes en génie. Le réseau des champions constitue une importante force de changement au sein de la profession d’ingénieur et un élément essentiel de l’objectif 30 en 30 d’Ingénieurs Canada, qui vise à faire passer le pourcentage de femmes parmi les nouveaux ingénieurs à 30 % d’ici 2030.
Cette fois, c’est Lisa Stepnuk, championne 30 en 30 pour Engineers Geoscientists Manitoba, qui nous fait part du travail accompli par son association pour atteindre l’objectif 30 en 30.
Quels sont les points saillants de votre travail sur l’initiative 30 en 30 dont vous aimeriez nous faire part?
Nous avons formé la Coalition Manitoba 2030, qui regroupe les dix plus grands employeurs d’ingénieurs de la province, et plusieurs autres entreprises nous ont contactés afin de s’y joindre. La Coalition se réunit chaque trimestre, et les membres sont en train d’évaluer leurs initiatives internes visant le maintien, la promotion et le réseautage des femmes au sein de leurs entreprises. Le Comité directeur provincial « Engineering Changes Lives », qui nous conseille sur notre objectif stratégique 30 en 30, envisage aussi de la formation d’un sous-comité sur l’éducation.
Quels sont, selon vous, les principaux obstacles à la réalisation de l'objectif 30 en 30?
C’est un problème complexe et multiforme qui découle de conditionnements sexistes qui commencent dès la petite enfance et se manifestent tout au long du parcours de l’ingénieur. Les femmes sont aussi aux prises avec des obstacles liés au racisme, à la transphobie, à l’homophobie, au classisme et à la discrimination fondée sur la capacité physique, et nous devons nous attaquer à chacun de ces obstacles.
Quelles sont les choses les plus importantes que vous avez apprises en tant que championne 30 en 30 et dont pourraient tirer profit d’autres intervenants?
Il est essentiel d’interpeller les leaders de l’industrie et des établissements d’enseignement. Pour opérer de vrais changements culturels et politiques, il faudra un véritable engagement, avec des ressources, le suivi des mesures et des pratiques exemplaires basées sur des données probantes menées par des professionnels chevronnés.
Selon vous, que faudra-t-il faire pour atteindre l’objectif de 30 en 30 à l’échelle nationale?
À l’échelle nationale, il faudra communiquer les pratiques optimales fondées sur des données probantes qui sont adaptées pour refléter ou intégrer la démographie et les communautés locales.