L’Ordre a créé un groupe de travail composé majoritairement de partenaires externes. Ce groupe a dressé un portrait de la situation au Québec et a élaboré un plan d’actions, dont la principale est la création d’un programme d’Ambassadrices.
1) Quels sont les points saillants de votre travail sur l’initiative 30 en 30 dont vous aimeriez nous faire part?
L’Ordre a créé un groupe de travail composé majoritairement de partenaires externes. Ce groupe a dressé un portrait de la situation au Québec et a élaboré un plan d’actions, dont la principale est la création d’un programme d’Ambassadrices. L’objectif sur une période de trois ans est de recruter des ingénieures Ambassadrices qui iront rencontrer des jeunes filles du secondaire et de la première année du collégial et qui offriront à des professeurs des outils facilitant l’apprentissage des sciences. Les 11 comités régionaux de l’Ordre – qui font déjà de la promotion de la profession, notamment dans le cadre du Mois national du génie – seront mis à contribution pour l’organisation de ces rencontres.
2) Quels sont, selon vous, les principaux obstacles à la réalisation de l'objectif 30 en 30?
Plusieurs obstacles et enjeux ont été identifiés incluant l’intérêt pour les mathématiques et les sciences qui diminue au secondaire, le manque d’encouragement parental et social, le manque d’information sur le génie comme choix de carrière, le peu de partage d’expériences positives de femmes issues de la profession, ainsi que certains stéréotypes qui perdurent. Pour influencer les décisions des filles, il faut leur faire rencontrer des ingénieures, démontrer la contribution de la profession à la société au bénéfice de la population, encourager celles qui ont une facilité pour les matières liées au génie, présenter les multiples possibilités de carrière et, finalement, accompagner celles qui ont moins de facilité pour les mathématiques, mais qui ont un intérêt pour les sciences.
3) Quelles sont les choses les plus importantes que vous avez apprises en tant que championne 30 en 30 et que les autres auraient avantage à savoir?
Notre comité a permis d’identifier un aspect crucial : la nécessité d’être présents aux deux moments clés où les jeunes filles font des choix déterminants pour l’avenir. Au Québec, la première décision déterminante se prend en troisième secondaire, lorsque les jeunes filles décident de la place que les mathématiques et les sciences occuperont durant leurs deux dernières années du secondaire. Le choix d’une carrière plus spécifique se fait quelques années plus tard, au niveau collégial dans le cas du Québec. À cette étape, les filles doivent avoir en main l’information sur les possibilités de carrière en génie. Pour réussir, nous devons être présents à ces deux étapes.
4) Que pensez-vous qu'il faudra faire pour atteindre l'objectif 30 en 30 à l'échelle nationale?
Compte tenu de la durée du parcours entre les études secondaires et l’obtention d’un permis d’ingénieur de plein titre, nous devons agir dès maintenant ! Le travail qui sera fait plus tard permettra de consolider les acquis. Mais pour réussir nous devons rehausser significativement et relativement rapidement nos actions de sensibilisation auprès des jeunes filles et auprès des acteurs qui influencent et soutiennent les filles dans les choix qu’elles feront (enseignants, conseillers pédagogiques, parents, etc.).