En septembre, Ingénieurs Canada a publié son rapport Données de 2018 sur les effectifs de la profession à l’échelle nationale. Entre autres constatations, le rapport fait état de la croissance constante de la profession en 2017.

En septembre, Ingénieurs Canada a publié son rapport Données de 2018 sur les effectifs de la profession à l’échelle nationale. Entre autres constatations, le rapport fait état de la croissance constante de la profession en 2017. Les organismes de réglementation provinciaux et territoriaux comptent maintenant 295 000 membres, soit une hausse de 2,4 % par rapport aux 289 000 membres recensés l’année précédente.  

Sur ce grand nombre, nous avons également constaté une augmentation de la proportion de nouvelles ingénieures, ce qui nous rapproche de l'objectif de 30 % de femmes nouvellement admises au sein de la profession d’ici 2030. Ingénieurs Canada joue certes un rôle dans les efforts nationaux visant à accroître ce nombre, mais les gens qui travaillent à la réalisation de cet objectif se trouvent dans toutes les régions du pays.  

 Tous les organismes de réglementation du génie soutiennent 30 en 30 et certains conseils ont démontré leur appui à l’initiative en y consacrant des ressources, notamment en embauchant des coordonnateurs de la diversité et en finançant des programmes liés à 30 en 30. Ce genre de mesures témoigne d’un changement culturel plus profond – où une partie du travail déjà effectué par les comités sur les femmes en génie est maintenant incorporée au tissu des organisations. 

Grâce à ces efforts, la proportion de nouvelles ingénieures a atteint en 2017 21,1 % en Saskatchewan, soit plusieurs points de pourcentage au-dessus de la moyenne nationale. Margaret Anne Hodges, championne 30 en 30 de l’Association of Professional Engineers and Geoscientists of Saskatchewan, estime qu’une grande partie des progrès réalisés à ce chapitre découle des efforts de sensibilisation. « L’initiative 30 en 30 suscite une conversation sur les femmes dans le domaine des STIM, dit-elle. Cette conversation favorise la connaissance, la connaissance crée des choix, et les jeunes femmes découvrent qu’elles peuvent choisir le génie – et c’est ce qu’elles font! » 

Engineers Yukon a également atteint des résultats impressionnants, très proches de la cible nationale de 30 %. « Au Yukon, indique Kirsten Hogan, championne 30 en 30 d’Engineers Yukon, nous avons constaté que notre succès vient du fait que nous avons créé une communauté au sein de nos membres féminines, qui se sentent incluses et appuyées. Pour ce qui est de l’avenir, dit-elle, nous espérons que l’initiative 30 en 30 continue à tabler sur ce sentiment d’appartenance pour permettre à tous nos membres de réaliser leur plein potentiel et d’inspirer la prochaine génération d’ingénieurs ».  

Melanie Williams, championne 30 en 30 de la Northwest Territories and Nunavut Association of Professional Engineers and Geoscientists fait écho aux sentiments de Mmes Hodges et Hogan, soutenant que bon nombre des réussites de 30 en 30 peuvent être attribuées au fait que les organismes de réglementation communiquent le message. Elle est convaincue que si nous continuons à promouvoir cette initiative et à rejoindre le plus grand nombre possible de personnes, la proportion de nouvelles ingénieures continuera d’augmenter.  

Les champions 30 en 30 – un groupe représentatif d’alliés provenant des organismes de réglementation, des associations, du secteur du génie et du milieu universitaire – travaillent en coulisses pour accroître le genre de sensibilisation que des ingénieures comme Melanie Williams estiment si importante. En 2019, les champions s’efforceront de mieux cerner les aspects pour lesquels les efforts ont été efficaces et ceux qui nécessitent plus de travail. En retour, cette compréhension viendra éclairer un plan plus vaste visant l’élaboration d’une stratégie de programme national redynamisé.?? 

Fait à souligner, au cours des prochaines années, il deviendra plus facile d’évaluer l’impact du programme sur la représentation des femmes au sein de la profession – et ce, parce que 30 en 30 a été lancé en 2014, ce qui signifie que bon nombre des diplômées de cette promotion auront bientôt les qualifications requises pour faire une demande de permis. 

De nouveaux champions se joignent à la cause tous les mois, et chacun d’eux vient non seulement renforcer, mais amplifier les efforts. Mais en définitive, 30 en 30 ne se résume pas à une question de chiffres; l’initiative reflète en fait le désir d’une profession d’ingénieur plus forte et plus résiliente, bénéficiant de plus en plus des points de vue diversifiés qui pourront trouver des solutions aux problèmes complexes de l’avenir.?