Le second rassemblement annuel de la Canadian Indigenous Science and Engineering Society (.caISES) a été l’occasion de discussions sur les Autochtones dans les STIM.

Le second rassemblement annuel de la Canadian Indigenous Science and Engineering Society (.caISES) a regroupé 134 étudiants, universitaires et professionnels autochtones du domaine des STIM de partout en Amérique du Nord, qui sont venus entendre parler de formation en STIM, partager leurs réussites et encourager de jeunes talents. Le thème du rassemblement de cette année était « TEWATSENTÓNTHO: We Add More Wood to the Fire ». Comme pour le rassemblement de l’an dernier, l’événement et ses organisateurs ont bénéficié des 40 ans d’expérience de l’American Indian Science and Engineering Society (AISES) en matière d’apprentissage des STIM et de renforcement communautaire. 

Parmi les séances offertes cette année, mentionnons Indigenous Peoples and Settler Peoples – Immiscible Worldviews de Matthew Oliver (APEGA) et Jason Bazylak (Université de Toronto), Community Infrastructure Resilience to Climate Change de Guy Felio (Stantec) et Mino Pimachisowin – Indigenous Code of Ethics de John Desjarlais (Université de la Saskatchewan). 

Nous avons demandé à plusieurs organisateurs et participants de nous faire part de leurs impressions sur le rassemblement et son impact.  

Félix Aupalu est un Inuit francophone, étudiant de premier cycle en Relations industrielles et du travail à l’Université McGill. Il a organisé les conférences pour le rassemblement .caISES 2019. 

Comment s’est passé l’événement?? 
Je crois que l’événement s’est très bien passé, toutes les séances se sont bien déroulées, il y avait suffisamment à manger pour tous les participants, et il me semble qu’ils ont généralement apprécié leur fin de semaine. J’ai reçu des commentaires positifs de plusieurs participants, et je suis heureux qu’ils aient pu « ajouter du bois sur le feu ». Je suppose qu’on ne saura jamais vraiment comment l’événement s’est déroulé tant qu’on n’aura pas sondé tous les participants, mais je crois que, dans l’ensemble, tout s’est bien passé.? 

Tirez-vous une intuition ou une inspiration particulière de cet événement? 
Pour commencer, je dirais qu’être Autochtone était un concept très nouveau pour moi, parce que je me suis toujours identifié uniquement au peuple inuit. Ce qui m’a inspiré, c’est non seulement que des Autochtones de nombreuses nations du Canada sont venus de très loin pour participer à ce rassemblement, mais aussi que des étudiants de niveau postsecondaire et des professionnels y soient venus parce qu’ils se passionnent pour les STIM; cette réalisation m’a fait découvrir un tout nouvel univers d’intérêt, et j’ai l’intention de me joindre à la section des étudiants de McGill de l’AISES, même si je n’étudie pas moi-même dans le domaine des STIM. Dorénavant, je vais faire tout mon possible pour encourager et soutenir les étudiants autochtones qui souhaitent apporter des changements dans leur programme ou domaine d’études. Il y avait une formidable énergie à la conférence, et je suis heureux que les gens aient eu l’occasion de partager leurs histoires, de réseauter et de se rencontrer.? 

Lisa Paz est directrice, Membership Engagement and Advocacy pour l’American Indian Science and Engineering Society (AISES), le pendant américain de .caISES. 

Quelle est l’importance de cet événement pour les ingénieurs et les scientifiques autochtones du Canada? 
Il est très important de rassembler les scientifiques et les ingénieurs autochtones, parce qu’ils ont besoin de se rencontrer, de discuter, et d’apprendre les uns des autres. Il est important qu’on leur rappelle qu’ils ne sont pas seuls. Ils devraient se sentir habilités à poursuivre leur travail pour opérer des changements dans leurs communautés. 

Comment avez-vous trouvé l’événement?? 
C’était fantastique! Les séances et les discussions qui ont suivi ont suscité des conversations vraiment importantes. L’énergie était palpable, et je suis vraiment heureuse de savoir que cet événement va se répéter l’an prochain! 

Quels sont vos espoirs pour l’avenir de .caISE? 
On espère que l’organisme va poursuivre sa croissance et son expansion. On aimerait vraiment avoir plus de membres et plus de possibilités dans tous les domaines! 

Matthew Dunn est coordonnateur des Initiatives à l’intention des Autochtones au Collège d’ingénierie de l’Université de la Saskatchewan et président du Comité sur la participation équitable en génie d’Ingénieurs Canada. 

Quelle est l’importance de cet événement pour les ingénieurs et les scientifiques autochtones du Canada? 
Cet événement permet aux étudiants et aux professionnels autochtones dans les domaines du génie et des sciences de constater qu’ils ne sont pas seuls. Nous formons une communauté partout au pays, et ces rassemblements nous donnent l’occasion de nous rencontrer et de réseauter. Créer des liens avec des gens qui ont eu des expériences semblables et savent par quoi vous êtes passé est un sentiment formidable. 

Qu’est-ce que vous retenez de cet événement? 
Que les rassemblements de .caISES doivent se poursuivre et prendre de l’expansion. Il faut que davantage d’étudiants et de professionnels autochtones et d’alliés assistent aux prochains rassemblements et voient la force de cette communauté. J’ai déjà hâte de participer au rassemblement de .caISES 2020 à l’Université de la Saskatchewan! 

Quels sont vos espoirs pour l’avenir de .caISES?? 
J’espère que nous allons continuer à travailler en étroite collaboration avec l’AISES pour accroître le nombre de membres de .caISES. Nous sommes maintenant en train de créer des sections universitaires et professionnelles partout au pays. J’ai aussi hâte qu’on offre de nouvelles occasions pour les professionnels, ainsi que pour les élèves et les enseignants des niveaux primaire et secondaire lors de futurs rassemblements.