Le Comité permanent des affaires autochtones et du Nord de la Chambre des communes a publié ses recommandations sur la façon d’améliorer la construction et l’entretien des infrastructures dans le Nord. Une de ses recommandations a été suggérée par Ingénieurs Canada en ce qui a trait à l’évaluation de la vulnérabilité climatique.

 

Le 10 avril 2019, le Comité permanent des affaires autochtones et du Nord de la Chambre des communes a publié son rapport intitulé Le chemin de la croissance : investir dans le Nord. Il y formule plusieurs recommandations à l’intention du gouvernement du Canada sur la façon d’améliorer son appui à l’égard de la construction et de l’entretien des infrastructures dans le Nord.

Le Comité a décidé d’entreprendre cette étude en septembre 2018 en raison de la disparité entre la quantité et l’état des infrastructures dans le nord du Canada par rapport au reste du pays. Le manque d’infrastructures de base dans le Nord touche directement les habitants de la région et entrave son développement socioéconomique.

La présidente d’Ingénieurs Canada, Annette Bergeron, et le gestionnaire, Mondialisation et Développement durable d’Ingénieurs Canada, David Lapp, ont témoigné devant le Comité en novembre 2018 et étaient deux des 51 témoins entendus au cours de cette étude.

Ingénieurs Canada est fier de contribuer au travail du Comité et a été satisfait de constater que ce dernier a estimé que les informations fournies dans notre témoignage lui étaient utiles. Le rapport final du Comité faisait état de la contribution d’Ingénieurs Canada et de notre insistance sur la nécessité de la résilience des infrastructures dans le Nord en raison des risques climatiques.

« Bien que l’on s’attende à une intensification de la fréquence des catastrophes liées au climat, les collectivités nordiques, éloignées et autochtones sont loin d’être prêtes à résister aux risques liés au climat, ce qui aggrave encore les lacunes en matière d’infrastructures dans cette région, a déclaré Mme Bergeron dans son témoignage. Cela ne résulte pas uniquement de l’insuffisance des données climatiques nationales, mais aussi du manque de procédures d’évaluation cohérentes pour réagir adéquatement aux risques que pose le climat pour les infrastructures. »

Ingénieurs Canada a donc recommandé au Comité d’effectuer des évaluations de la vulnérabilité aux changements climatiques dans le cadre des projets d’infrastructures dans les régions nordiques, éloignées et à population autochtone afin d’éclairer les mesures d’adaptation répondant aux risques potentiels liés à ces changements et de leur donner priorité.

« Disposer d’infrastructures résilientes est vital pour la productivité des sociétés et la stabilité de leurs différents secteurs en plus de renforcer la confiance du public, affirme Mme Bergeron. Grâce à des évaluations objectives de la vulnérabilité climatique, les propriétaires et les gestionnaires d’infrastructures peuvent être sensibilisés dès le début aux impacts possibles des phénomènes météorologiques extrêmes sur les infrastructures qui desservent les collectivités autochtones des régions éloignées et nordiques. »

Le Comité a accepté cette recommandation et l’a intégrée à son rapport en tant que quatrième recommandation du Comité au gouvernement : « Que le gouvernement du Canada, en collaboration avec ses partenaires locaux, territoriaux et autochtones, exige que les projets d’infrastructure dans le Nord fassent l’objet d’une évaluation de la vulnérabilité climatique, pour garantir la durabilité et la résilience climatique de l’infrastructure du Nord; et que les résultats de ces évaluations servent à déterminer les mesures d’adaptation à prendre pour contrer les risques potentiels associés au changement climatique. »

Le Comité espère que les recommandations figurant dans son rapport contribueront à éliminer les obstacles à la construction et à l’entretien des infrastructures nordiques.