Le rassemblement 2020 de la Canadian Indigenous Science and Engineering Society (.caISES [dot-see-eh-sis]) a été l’occasion de célébrations, d'ateliers et de rencontres pendant trois jours.

 

Du 28 février au 1er mars 2020, la Canadian Indigenous Science and Engineering Society (.caISES [dot-see-eh-sis]) tenait son troisième rassemblement national annuel. Pendant trois jours de célébrations, plus de 170 participants ont assisté à des ateliers et des rencontres à l’Université de la Saskatchewan. Cet événement visant à réseauter et créer des liens réunit des étudiants et des professionnels autochtones en STIM (sciences, technologie, ingénierie et mathématiques).

« Il est essentiel pour leur réussite professionnelle de mettre en contact les étudiants autochtones en sciences, technologie, génie et mathématiques avec des mentors autochtones et de possibles employeurs », affirme Matt Dunn, P.Eng., coordonnateur, Autochtonisation et Réconciliation à l’Université de la Saskatchewan, et l’un des coordonnateurs de l’événement cette année. M. Dunn est également bénévole depuis longtemps auprès d’Ingénieurs Canada. Il a notamment été président du Comité sur la participation équitable en génie et fait maintenant partie du Comité consultatif autochtone.

« Ces étudiants sont l’avenir, ajoute M. Dunn. Ils sont incroyablement engagés dans leurs études en STIM et passionnés par ce qu’ils font. Par conséquent, notre seule tâche est de leur offrir un espace de soutien et de dialogue pour qu’ils s’épanouissent. »

Tandis que les élèves réseautaient, s’enrichissaient les uns les autres, échangeaient avec des professionnels autochtones en STIM et des représentants d’organismes subventionnaires, les employeurs présents à l’événement ont eu l’occasion de rencontrer de jeunes Autochtones accomplis désirant embrasser une carrière dans les STIM.

Pendant la fin de semaine, les étudiants, les employeurs et les représentants d’établissements d’enseignement postsecondaires ont également participé à des séances traitant de divers sujets. Il a notamment été question de collaboration durable et respectueuse avec les communautés autochtones au moyen de projets et de méthodologies de recherche; de programmes de sensibilisation des Autochtones aux STIM; des avenues possibles pour les étudiants autochtones et de la mentalité colonialiste dans les établissements d’enseignement postsecondaire et en milieu de travail.

Vendredi, Randy Herrmann, directeur du programme Engineering Access Program (ENGAP) de l’Université du Manitoba et membre de notre Comité consultatif autochtone, qui investit depuis plus de 30 ans dans la réussite des étudiants autochtones en génie, était au nombre des conférenciers d’honneur. M. Herrmann a parlé de la riche gamme de technologies autochtones faisant directement écho aux principes et concepts modernes de la conception en ingénierie occidentale. D’ailleurs, les établissements d’enseignement supérieur qui désirent innover et contribuer aux efforts de vérité et réconciliation tendent de plus en plus à intégrer les modes autochtones de connaissance et d’apprentissage sur le terrain à leurs programmes de formation en génie.

Samedi soir, le conférencier d’honneur était Corey Gray, physicien et membre de la nation Siksika (Pieds-Noirs), dans le sud de l’Alberta. M. Gray, spécialiste principal des opérations à l’Observatoire Hanford de LIGO (Observatoire d'ondes gravitationnelles par interférométrie), fait partie de l’équipe de chercheurs ayant confirmé l’existence d’ondes gravitationnelles. Sa passion pour la physique et les découvertes scientifiques auxquelles il a participé est égale à son désir de mettre la science à la portée des peuples autochtones. Il a collaboré avec sa mère, une linguiste, pour traduire ses travaux scientifiques en langue des Pieds-Noirs. Pendant sa présentation, il a encouragé tous les jeunes étudiants autochtones en STIM présents dans la salle à « pratiquer la science avec tout leur être ».

En définitive, cette rencontre a été une source d’inspiration et d’optimisme renouvelé pour les étudiants autochtones, les professionnels autochtones et leurs alliés non autochtones. 

.caISES est la section canadienne de l’American Indian Science and Engineering Society (AISES) qui, depuis 40 ans, offre des possibilités de réseautage, de soutien par les pairs et de mentorat aux Autochtones étudiant et travaillant dans le domaine des STIM, quel que soit leur niveau. Cette année, le rassemblement de .caISES était organisé à l’Université de la Saskatchewan et commandité par l’Association of Professional Engineers and Geoscientists Saskatchewan (APEGS), l’Association of Professional Engineers and Geoscientists Alberta (APEGA), et l’Aboriginal Science and Technology Education Program (ASTEP). Nutrien, TD Assurance et Ingénieurs Canada faisaient également partie des commanditaires.

Pour en savoir plus sur .caISES, visitez le site web de l'AISES