En juillet 2022, Ingénieurs Canada a soumis des commentaires sur le document de travail d’Environnement et Changement climatique Canada concernant l’élaboration d’une Stratégie nationale d’adaptation.  

Le génie est en première ligne du processus de fourniture d’infrastructures à la société et joue donc un rôle important dans la lutte et l’adaptation aux changements climatiques et leur prise en compte dans la pratique du génie. La profession intervient dans cet enjeu depuis plus de 15 ans; elle se concentre sur la vulnérabilité climatique des infrastructures et sur l’évaluation des risques et propose des politiques d’adaptation, des stratégies et des pratiques professionnelles visant l’amélioration de la résilience. Les ingénieurs sont bien placés pour offrir leur expertise sur les mesures à court terme mesurables et réalisables pour soutenir les buts transformationnels à long terme et les objectifs à moyen terme que le gouvernement fédéral cherche à atteindre à la suite de ses consultations sur l’élaboration d’une Stratégie nationale d’adaptation.  

Dans cette optique, Ingénieurs Canada a formulé dans son mémoire un certain nombre de recommandations que le gouvernement devrait prendre en compte dans l’élaboration d’une Stratégie nationale d’adaptation, notamment : 

  • Continuer à investir dans des solutions fondées sur la nature pour lutter contre les changements climatiques. Les solutions fondées sur la nature sont une approche de conception qui tire parti des avantages des systèmes naturels en conjonction avec l’ingénierie traditionnelle. Cette approche englobe un large éventail d’actions – de la restauration des habitats à la gestion des ressources en eau, en passant par la réduction des risques de catastrophe et les infrastructures vertes – pour résoudre les défis de société. 
  • Utiliser le cadre national de données climatiques du Canada et inclure certains paramètres climatiques qui vont au-delà de la température, de la pluie et des autres précipitations. L’inclusion de paramètres climatiques supplémentaires (comme la vitesse et la direction du vent, le brouillard, l’accumulation de neige, la durée et l’intensité des chutes de neige, la pluie verglaçante et la grêle, les cycles de gel-dégel, et le suivi des pluies de longue durée/des rivières atmosphériques) renforcera la confiance envers les projections climatiques, permettra des évaluations exactes des risques dans les environnements bâtis et fournira aux ingénieurs des données climatiques défendables et dignes de foi lors de la conception et de la construction d’infrastructures au Canada. 
  • Réaliser des évaluations climatiques régionales dans les régions du Nord et les collectivités éloignées. Les changements climatiques ont des effets disproportionnés sur les régions du Nord et les collectivités éloignées. Des évaluations climatiques régionales permettraient aux ingénieurs et à d’autres praticiens de tenir compte des projections climatiques au moment de la conception, de la construction et de l’entretien des infrastructures dans ces régions nordiques et ces collectivités éloignées, qui sont les plus sensibles aux effets des changements climatiques 
  • Faire appel à l’expertise de la profession d’ingénieur. La lutte contre les changements climatiques doit s’appuyer sur les connaissances existantes et tenir compte des idées nouvelles qui sont mises de l’avant. Le recours à l’expertise objective de la profession d’ingénieur en ce qui concerne la résilience aux catastrophes et la sécurité est un élément clé qui garantira que les décideurs ont accès aux meilleures connaissances disponibles qui permettront de continuer d’arrimer les efforts de recherche sur les besoins des praticiens. 

Les commentaires complets d’Ingénieurs Canada soumis à Environnement et Changement climatique Canada sont accessibles dans notre site.