Après avoir obtenu son doctorat, la lieutenante-colonelle R.P. Sabourin a immédiatement été promue à un poste où elle devait superviser une équipe et appuyer la mise en œuvre d’un projet mettant en présence de multiples acteurs internationaux.
Après avoir obtenu son doctorat, la lieutenante-colonelle R.P. Sabourin a immédiatement été promue à un poste où elle devait superviser une équipe et appuyer la mise en œuvre d’un projet mettant en présence de multiples acteurs internationaux. Cet énorme changement a bouleversé sa vie et ce n’est qu’après avoir fait des changements dans sa vie personnelle qu’elle a réussi à retrouver son équilibre.
De tels récits de résilience face à des défis personnels et structurels ont été entendus à plusieurs reprises lors du Forum d’automne Claudette ?MacKay-Lassonde, la conférence annuelle de l’Ontario Society of Professional Engineers (OSPE) qui explore les enjeux auxquels doivent faire face les femmes en génie. Essentiellement, ces récits relataient l’histoire plus générale des nombreuses réalisations, à la fois récentes et historiques, qui sont rendues possibles grâce aux moyens concrets et pratiques que trouvent les femmes pour équilibrer les exigences d’une carrière et leur vie personnelle.
Étant donné la difficulté de recruter et retenir les femmes dans les STIM, l’importance de ces récits ne doit pas être sous-estimée. « Des forums comme celui-ci nous permettent de construire une mémoire collective et de mettre en commun nos solutions », indique Annette Bergeron, présidente d’Ingénieurs Canada.
Dans son allocution, Mme Bergeron a parlé de l’importance d’associer vision et action, soulignant l’objectif de l’initiative 30 en 30, soit que les femmes constituent 30 % des ingénieurs nouvellement titulaires d’ici 2030 : « Nous devons cesser de penser à 2030 comme étant un horizon éloigné et commencer à penser aux ressources que nous pouvons mettre en œuvre dès maintenant pour faire de cet objectif une réalité. »
En ce qui concerne les ressources disponibles pour réaliser pareil objectif, le forum en avait beaucoup à proposer. L’événement d’une journée, organisé par le Women in Engineering Advocacy Champions Task Force (WE ACT) de l’OSPE, s’est tenu le 10 octobre au Shaw Centre d’Ottawa et rassemblait plus de 800 participants de divers secteurs – notamment industriel, militaire, universitaire et associations professionnelles.
Cette participation multisectorielle est précieuse, souligne Annette Bergeron, mais il est tout aussi important de continuer à encourager une forte présence de professionnelles titulaires de permis dans le cadre de tels forums. « Ce sont ces personnes qui font les choses, ajoute-t-elle, et elles peuvent nous dire comment elles s’y prennent. »
Un large éventail de conseils pratiques est ressorti des présentations et des conversations durant le forum, mais quelques thèmes clés sont revenus plusieurs fois :
- L’importance d’acquérir, en plus des compétences techniques, des compétences non techniques, comme la communication et la collaboration.
- L’importance de prendre soin de soi pour réussir sa carrière.
- Le rôle crucial que jouent les parents et les enseignants pour initier les enfants aux STIM.
- Les énormes avantages d’être soutenus par des mentors, des parrains, et des personnes qui partagent la même vision.
- La nécessité de trouver sa voix et de l’utiliser.
Pour en savoir plus sur le déroulement et les résultats du forum, visitez la page WE ACT.