Le gouvernement du Canada a annoncé que, dans le cadre du plan Investir dans le Canada, les demandeurs de financement fédéral pour de nouveaux projets d’infrastructure publique d’envergure devront désormais évaluer la façon dont leur projet contribuera à la pollution par le carbone ou permettra de la réduire, et tenir compte des risques de changements climatiques dans le cadre de l’emplacement, de la conception et de l’exploitation prévue du projet.

 

Le gouvernement du Canada a annoncé que, dans le cadre du plan Investir dans le Canada, les demandeurs de financement fédéral pour de nouveaux projets d’infrastructure publique d’envergure devront désormais évaluer la façon dont leur projet contribuera à la pollution par le carbone ou permettra de la réduire, et tenir compte des risques de changements climatiques dans le cadre de l’emplacement, de la conception et de l’exploitation prévue du projet.

Cette annonce de l’Optique climatique fera en sorte que l’évaluation des changements climatiques deviendra un élément essentiel de la planification des infrastructures au Canada – une exigence qu’Ingénieurs Canada recommande depuis plusieurs années.

Amarjeet Sohi, ministre de l’Infrastructure et des Collectivités, a fait cette annonce lors d’un événement tenu à Halifax (Nouvelle-Écosse), le 1er juin.

« Nos investissements dans les infrastructures améliorent la vie des Canadiens en tenant compte des effets des catastrophes naturelles et des événements météorologiques extrêmes, a déclaré le ministre. L’adaptation aux changements climatiques passe par la transition vers une économie propre à faibles émissions de carbone. Voilà pourquoi je suis heureux d’annoncer que, dorénavant, les impacts environnementaux et climatiques d’un projet seront évalués préalablement aux investissements dans de nouveaux projets d’infrastructures publiques. »

L’Optique des changements climatiques vise à intégrer les aspects liés aux changements climatiques à la planification et au développement de projets d’infrastructures en exigeant que certains projets financés par le gouvernement fédéral évaluent les émissions de gaz à effet de serre (GES) prévues et/ou la résilience des infrastructures aux impacts des changements climatiques. L’Optique s’applique aux projets présentés dans le cadre du programme Investir dans le Canada, du Fonds d'atténuation et d'adaptation en matière de catastrophes, et à certaines candidatures retenues du Défi des villes intelligentes.

L’évaluation de l’atténuation des GES mesurera l’impact des émissions attendues d’un projet d’infrastructure durant la construction de l’actif, son exploitation et son entretien pendant sa durée de vie utile prévue. Cette évaluation doit être effectuée ou au moins validée par un évaluateur qualifié, qui selon l’Optique climatique, doit être un ingénieur ou un professionnel de la comptabilisation des GES.

« La mesure et le calcul des émissions et des réductions de GES sont des opérations extrêmement complexes et techniquement exigeantes, qui doivent être effectuées par des spécialistes qui peuvent assurer la validité des résultats, a déclaré Annette Bergeron, MBA, FEC, P.Eng., présidente d’Ingénieurs Canada. Ingénieurs Canada est heureux que le gouvernement fédéral reconnaisse que les ingénieurs possèdent ces compétences, couplées à leur responsabilité professionnelle, pour assurer la qualité et l’intégrité de tels calculs. »  

Infrastructure Canada exigera aussi qu’un ingénieur, un planificateur professionnel agréé, un biologiste ou un hydrologiste spécialisé atteste que l’évaluation de la résilience aux changements climatiques a été effectuée à l’aide d’une méthodologie conforme à la norme ISO 31000 de gestion des risques. L’Optique climatique liste le Protocole d’ingénierie du Comité sur la vulnérabilité de l’ingénierie des infrastructures publiques (CVIIP) d’Ingénieurs Canada comme l’une de ces méthodologies conformes à la norme ISO 31000.

« Depuis de nombreuses années, Ingénieurs Canada encourage le gouvernement fédéral à exiger l’évaluation de la vulnérabilité aux changements climatiques pour les nouveaux projets d’infrastructures dans ses témoignages, mémoires et recommandations, a ajouté Mme Bergeron. Nous sommes heureux que le gouvernement ait suivi nos recommandations et reconnaisse la valeur que l’exhaustivité et la rigueur de notre Protocole d’ingénierie apportent aux évaluations de la résilience climatique. »

Le Protocole d’ingénierie du CVIIP fait partie des trois méthodologies que l’Optique climatique estime conformes à la norme ISO 31000, et c’est la seule à avoir été mise au point au Canada. Élaboré par Ressources naturelles Canada et Ingénieurs Canada, le Protocole du CVIIP est un processus structuré, systématisé et bien étayé permettant aux ingénieurs, planificateurs et décideurs de recommander des mesures pour réagir aux vulnérabilités et aux risques dus à des changements provoqués par des phénomènes climatiques extrêmes. Les évaluations réalisées à l’aide du Protocole aident les propriétaires et gestionnaires d’infrastructures à justifier des recommandations visant la conception, le fonctionnement et l’entretien afin d’assurer le cycle de vie de leurs projets grâce à une résilience accrue aux événements météorologiques extrêmes et aux changements climatiques.