Le conseil d’Ingénieurs Canada se réunit cette semaine sous la présidence de Michael Wrinch, 82e président d’Ingénieurs Canada. 

Administrateur représentant la Colombie-Britannique, M. Wrinch s’est joint au conseil en 2019 après avoir occupé les postes de président et de président sortant d’Engineers and Geoscientists BC (EGBC). Mais bien avant cela, il a combattu les incendies de forêt pendant ses études de premier cycle en physique à l’Université de la Colombie-Britannique.    

« J’ai pu constater à quel point il est essentiel de faire confiance à des équipes fortes qui travaillent dans un seul but, explique M. Wrinch. Votre objectif est de lutter contre un incendie. Vous avez une équipe, ses membres sont formés, vous vous faites confiance et vous êtes mutuellement responsables d’assurer votre sécurité, celle de l’équipe et de tous ceux qui se trouvent dans la zone où vous travaillez ». 

En poursuivant ses études, Michael Wrinch a déménagé à l’autre bout du pays, où il a obtenu un baccalauréat et une maîtrise en génie à l’Université Memorial de Terre-Neuve. Il est finalement retourné en Colombie-Britannique pour ses études de doctorat. Pendant cette période, il a continué à lutter contre les feux de forêt dans tout le pays pendant plusieurs saisons. 

« J’ai eu l’occasion de travailler avec différentes équipes dans tout le Canada et de voir à l’œuvre la force que nous apportent l’unité et la concentration. »

Lorsqu’il a créé sa firme d’ingénierie, Hedgehog Technologies, il a immédiatement commencé à collaborer avec EGBC. 

« Tout au long de ma carrière, mes valeurs de responsabilité, de collaboration et de diversité sont restées très fortes, tout comme dans la lutte contre les incendies de forêt. » 

M. Wrinch a constaté directement les différences qui existent à travers le pays, qu’elles soient géographiques, culturelles ou réglementaires. Mais au sein de ces différences, il voit ce qui unit la profession et le pays : « Tout le monde veut vivre dans un endroit sûr. Tout le monde veut des infrastructures durables. » 

C’est ce sentiment d’unité dans la diversité qui motive le rôle de M. Wrinch au sein d’Ingénieurs Canada. 

« Notre travail consiste à rassembler les parties intéressées et à reconnaître que, même si nous avons des valeurs culturelles différentes et des caractéristiques uniques, nous avons beaucoup de points communs », explique M. Wrinch.

Lorsqu’il envisage son mandat de président, M. Wrinch s’engage à faire avancer la collaboration à travers le pays. 

« C’est dans le meilleur intérêt des ingénieurs canadiens et de la population canadienne d’avoir un système harmonisé, où nous travaillons ensemble pour améliorer la vie des uns et des autres. » 

Selon M. Wrinch, le moment est opportun pour accroître la collaboration. 

« Il y a dix ans, l’harmonisation n’était pas envisageable. » 

Qu’est-ce qui a changé ? Selon M. Wrinch, les organismes de réglementation et Ingénieurs Canada ont adopté un état d’esprit contemporain et mis l’accent sur l’inclusivité. 

« Ingénieurs Canada réussit mieux à rassembler tout le monde, à expliquer les différences et à réitérer l’importance de la collaboration. Chacun doit comprendre que son point de vue est valorisé, déclare M. Wrinch. Ingénieurs Canada est un canal qui permet d’améliorer et d’accroître cette compréhension. » 

M. Wrinch veut que les gens comprennent comment la réglementation sous-tend l’ensemble de la profession d’ingénieur. Pour l’illustrer, il utilise l’analogie de la préparation d’une tarte aux pommes. « Quel est l’ingrédient le plus important ? Les pommes ? La farine ? Le beurre ? Le four dans lequel vous la faites cuire ? On ne peut pas faire de tarte aux pommes sans pommes, mais on ne peut pas non plus la faire sans un seul des autres éléments constitutifs, explique M. Wrinch. La réglementation, c’est comme l’assiette à tarte ou la farine. Personne n’y pense parce qu’on se concentre sur les pommes. » 

« Sans réglementation, il n’y a pas de profession qui comprenne sa raison d’être et son rôle. »