Le mois de juin est le Mois de la fierté! Nous sommes heureux de célébrer le Mois de la fierté et ce qu’il signifie pour la création d’une profession d'ingénieur plus équitable, diversifiée et inclusive pour les personnes LGBTQ2+. Depuis maintenant de nombreuses années, Ingénieurs Canada est fier d’être associé à EngiQueers Canada, un organisme national qui défend les droits des étudiant.e.s en génie LGBTQ2+.
Ce mois-ci, nous avons contacté la direction d’EngiQueers Canada pour en savoir plus sur ses activités et ses événements à venir, et obtenir ses conseils pour devenir un meilleur allié des personnes LGBTQ2+. Voici l’entretien que nous avons réalisé avec Trestan Elsea, présidente d'EngiQueers Canada.
Ingénieurs Canada : Sur quoi EngiQueers a-t-il travaillé au cours de la dernière année?
Trestan Elsea : L'équipe de direction de l'an dernier a délaissé l'organisation d'événements et de présentations en personne pour se demander ce qu’elle pouvait améliorer dans notre nouvelle situation virtuelle. Nous avons décidé de prendre le temps de revoir complètement notre constitution, de définir plus clairement les rôles de notre équipe et d'ajouter trois nouveaux postes, soit : responsable du marketing, responsable des services et responsable des finances. En attendant que ces rôles soient ratifiés lors de notre assemblée générale annuelle, nous avons engagé un comité (de marketing pour renforcer notre présence en ligne. Nous avons également pris le temps d'améliorer nos modules de formation sur l’EDI pour mieux expliquer et décrire les tensions raciales actuelles et inclure l'antiracisme, ainsi que pour créer des modules de formation supplémentaires, plus avancés, comme Online Inclusivity et Allyship in Action. Pour renforcer nos liens au sein de la communauté étudiante, nous avons essayé d'organiser davantage d'événements de déstressage en ligne, ainsi que des panels de conférenciers. Nous avons vécu une année de croissance très chargée et intéressante pour nous.
IC : La pandémie de COVID-19 a certainement été au centre des préoccupations de nombreuses organisations au cours de l'année écoulée. Quel a été l'impact de la pandémie sur votre organisation et vos membres?
TE : Une grande partie de nos activités consiste à participer à des conférences pour offrir une formation sur l'équité, la diversité et l'inclusion (EDI). La COVID-19 nous a malheureusement empêchés d'offrir ce service en personne, ce qui fait qu’il est plus difficile de retenir l'attention des gens et d'avoir des discussions ouvertes pendant ces formations. De plus, EngiQueers Canada participe chaque année aux défilés de la fierté afin de représenter les étudiants en génie LGBTQ2+. Malheureusement, presque tous les défilés ont dû être diffusés sur des plateformes numériques, ce qui signifie que de nombreux étudiants qui participent à EngiQueers Canada ou à l'un de nos 30 groupes d'étudiants n'ont pas eu la chance de se rencontrer en personne. La bonne nouvelle, c'est que l'augmentation du nombre d'événements virtuels au cours des 18 derniers mois a simplifié notre connexion avec tous nos groupes d'étudiants. Nous avons créé une communauté en ligne sur la plateforme Discord, qui est semblable à Slack, afin de pouvoir discuter de manière informelle et de mieux nous connaître.
IC : Quelles activités et célébrations avez-vous prévues pour le Mois de la fierté?
TE : Notre équipe de direction a mis sur pied une variété d'événements uniques pour célébrer la fierté! Nous avons déjà organisé une soirée de peinture virtuelle, et il reste encore quatre autres événements, notamment une soirée de « débat hors propos » au cours de laquelle nous inviterons les étudiants à débattre de sujets ridicules comme « La mayonnaise est-elle aussi un instrument? ». Nous présenterons aussi un webinaire sur l'inclusion des trans dans le sport, suivi d'une soirée de jeux virtuels. Enfin, nous organiserons également un événement permettant aux étudiants d’exprimer leur créativité en dessinant leur drapeau personnel de la fierté en utilisant des éléments uniques de leur propre identité, sexualité, orientation romantique et genre. J’ai très hâte de voir quelle sera la participation à ces événements. Suivez nos réseaux sociaux (Facebook et Instagram) pour vous tenir au courant de nos activités!
IC : Nous réfléchissons tous ce mois-ci à la façon dont nous pouvons contribuer à faire de l'ingénierie une profession plus équitable, diversifiée et inclusive. Quels conseils pouvez-vous donner aux personnes qui souhaitent devenir de meilleurs alliés des personnes LGBTQ2+ au sein de la profession d'ingénieur?
TE : Il existe d’innombrables façons de rendre un milieu de travail ou un service plus inclusif et accueillant pour les personnes LGBTQ2+, il suffit de faire preuve de créativité. Par exemple, mon groupe local d'étudiants EngiQueers, Ryerson EngOut, organise chaque année une soirée à l’intention des entreprises qui ont créé des milieux de travail inclusifs. Nous apprécions vraiment que des professionnels participent à nos événements. Les gens peuvent aussi militer pour que leur entreprise mette en place une politique efficace en matière d'EDI. Il est parfois possible d'avoir un impact tangible simplement en adoptant la pratique de demander aux gens quels pronoms ils souhaitent utiliser dans des formulaires, en leur offrant la possibilité de cocher plusieurs séries de pronoms et en acceptant les pronoms non binaires. Une fois qu’on a fait un peu de recherche, on voit qu’on peut faire beaucoup de choses pour accroître l’inclusion. Et si vous en êtes encore au stade de la recherche pour devenir un allié, c'est formidable aussi! Les nouveaux alliés sont toujours nécessaires et bienvenus. J’encourage tous ceux et celles qui ont des questions précises à nous contacter à info@engiqueers.ca ou president@engiqueers.ca.