Six universités ontariennes se sont associées pour créer un nouveau programme de bourses de recherche visant à élargir les voies d'accès pour les étudiants autochtones et noirs qui poursuivent des études de doctorat en génie.
« Le projet Indigenous and Black Engineering and Technology (IBET) vise à faire en sorte que les futurs professeurs de génie et les étudiants au doctorat en génie reflètent mieux la diversité de la société canadienne », indique Tiz Mekonnen, professeur adjoint de génie chimique à l'Université de Waterloo et premier directeur du projet IBET. Ce n'est que lorsque des professeurs autochtones et noirs seront équitablement représentés dans les salles de classe et formeront la prochaine génération d'ingénieurs et de technologues que nous pourrons recruter davantage d'étudiants autochtones et noirs, ce qui accroîtra la diversité du réservoir de talents. »
Les bourses IBET sont le résultat d’un partenariat entre les facultés de génie et de mathématiques de l'Université de Waterloo et les facultés de génie de l'Université de Toronto, de l'Université McMaster, de l'Université d'Ottawa, de l'Université Queen's et de l'Université Western. Chaque université s'est engagée à financer au moins une bourse IBET Momentum de 30 000 $ par année pendant cinq ans. Ces bourses permettront aux récipiendaires de poursuivre leurs études doctorales et d'entreprendre des recherches dans des domaines traditionnels et/ou non traditionnels sans éprouver de difficultés financières.
Outre les bourses Momentum, le projet IBET apporte également d’autres solutions aux obstacles à la représentation : une plateforme de réseautage et un programme de mentorat.
« Le développement et le maintien d'un écosystème robuste de réseautage et de mentorat avec le soutien des universités, de l'industrie et de la communauté sont essentiels pour le projet IBET, explique M. Mekonnen. En soutenant des doctorants autochtones et noirs au moyen de programmes de mentorat définis, qui comprennent des initiatives de sensibilisation des jeunes, des bourses d'accès aux programmes de premier cycle et de maîtrise et le réseautage en ligne ou en personne, nous créerons un réservoir de talents en génie et en technologie. »
Le projet IBET s’inspire d’un programme américain très performant, conçu pour accroître la présence d'universitaires noirs dans les écoles de commerce. Le succès de ce programme démontre clairement que l’établissement d’environnements de recherche équitables, l’offre de bourses de recherche et la création de possibilités de mentorat contribueront à la réussite des universitaires autochtones et noirs, ce qui aura un impact positif sur la diversité de l’effectif étudiant en génie en général.
« Comment pouvons-nous demander à nos futurs étudiants du secondaire autochtones et noirs d'envisager des études en génie et en technologie s'ils ne voient pas d’enseignants qui leur ressemblent ou qui partagent les mêmes expériences culturelles?, lance Tiz Mekonnen. Le poids du nombre compte, et l’absence de représentation dans les classes freine l'inscription des étudiants autochtones et noirs aux programmes de sciences, technologie, ingénierie et mathématiques (STIM). En nous efforçant d’accroître la représentation chez les enseignants, nous pouvons prévoir une augmentation globale de la représentation au sein de la population étudiante. »
Le programme de mentorat fait partie intégrante du projet IBET, et il faut pouvoir compter sur un groupe diversifié de mentors pour que le projet ait du succès. Les mentors serviront de modèles aux étudiants au doctorat, et les ingénieurs des milieux universitaire, industriel et gouvernemental qui ont suivi le rigoureux parcours du doctorat sont invités à devenir mentors en remplissant le formulaire d’inscription.