Du 23 au 26 août, Kathy Baig, présidente d’Ingénieurs Canada, et Kyle Smith, gestionnaire, Recherche réglementaire et Mobilité internationale, ont assisté à la 101e assemblée annuelle du National Council of Examiners for Engineering and Surveying (NCEES) qui s’est tenue à Carlsbad, en Californie. Les deux représentants d’Ingénieurs Canada ont participé à cet événement pour en apprendre davantage sur les risques et les défis pour la profession d’ingénieur aux États-Unis. 

Le NCEES est l’organisme national qui établit et administre les examens qui font partie du processus d’octroi du permis d’exercice aux ingénieurs et aux arpenteurs-géomètres aux États-Unis. Le conseil est composé de 69 bureaux d’attribution de permis membres. En plus d’organiser les examens au nom des organismes d’attribution de permis des États, le NCEES soutient les activités d’application de la loi, de réglementation, de sensibilisation et de promotion.

Plusieurs des questions auxquelles le NCEES est confronté ont des parallèles avec le Canada. Il s’agit notamment de faire face aux menaces des projets de loi de réforme qui risquent d’affaiblir les protections publiques qu’offrent les systèmes d’attribution de permis, d’établir des exigences communes pour simplifier la mobilité entre les États, de mener des activités de sensibilisation pour encourager la réussite rapide des examens et promouvoir l’attribution de permis, et d’évaluer les nouveaux domaines du génie, qui sont toutes des questions pertinentes pour les organismes canadiens de réglementation du génie. 

La relation entre Ingénieurs Canada et le NCEES est importante. En effet, plusieurs organismes de réglementation canadiens utilisent l’examen Fundamentals of Engineering (FE) du NCEES dans le cadre de leurs processus d’évaluation. Cet examen constitue généralement la première étape pour devenir ingénieur titulaire d’un permis d’exercice du génie (P.E.) aux États-Unis. Il est conçu pour les diplômés récents et les étudiants qui sont sur le point d’obtenir un diplôme de premier cycle en génie d’un programme agréé. Certains organismes de réglementation canadiens utilisent cet examen pour évaluer les qualifications universitaires des diplômés issus de programmes non agréés par le BCAPG. 

Lors de la réunion, les membres du NCEES ont discuté de l’augmentation des frais d’examen pour couvrir le coût de la transition des examens sur papier à un programme d’examens en ligne. Si cette mesure est mise en œuvre, elle aura une incidence sur les organismes canadiens de réglementation du génie qui offrent l’examen FE comme moyen d’obtenir un permis d’exercice.

Les économies du Canada et des États-Unis sont très étroitement liées, et les professionnels travaillent régulièrement au-delà des frontières. Sept des organismes de réglementation du génie au Canada offrent l’examen FE et l’examen Principles and Practice of Engineering (PE) aux ingénieurs canadiens qui souhaitent obtenir un permis les autorisant à exercer aux États-Unis. L’examen PE, qui est conçu pour évaluer un niveau minimal de compétences dans une discipline particulière du génie, s’adresse aux ingénieurs qui possèdent au moins quatre années d’expérience professionnelle dans leur discipline.

Ingénieurs Canada et le NCEES sont tous deux membres de l’International Engineering Alliance et responsables de leurs répertoires de la mobilité respectifs. Le maintien d’une relation de travail étroite permet aux deux organismes de s’aligner sur les qualifications et les compétences professionnelles internationales en génie afin de faciliter la mobilité des ingénieurs entre les pays.

Le Canada et les États-Unis font face à des défis et à des risques semblables en ce qui concerne la profession d’ingénieur. Le fait de pouvoir échanger sur leurs expériences, leurs points de vue et leurs pratiques permet aux deux organismes de mieux remplir leurs mandats respectifs.