Ingénieurs Canada a soumis au gouvernement fédéral ses recommandations dans le cadre des consultations prébudgétaires en vue du budget de 2025. Le mémoire de cette année comprend quatre recommandations ayant trait aux infrastructures résilientes au climat, à l’enseignement des STIM pour les Autochtones, à l’équité, la diversité, l’inclusion et l’accessibilité dans le domaine du génie et à la détention du permis d’exercice par les ingénieurs de la fonction publique fédérale.   

Premièrement, alors que le gouvernement du Canada lie le financement fédéral des infrastructures à la construction de logements, Ingénieurs Canada exhorte le gouvernement à veiller à ce que les principes de résilience, d’atténuation et d’adaptation au changement climatique et d’efficacité énergétique soient fondamentaux. Par exemple, il demande au gouvernement de collaborer avec les provinces et les territoires pour assurer l’adoption de nouveaux objectifs en matière de résilience et d’adaptation au changement climatique en intégrant ces objectifs au Code national du bâtiment. Il lui demande également de veiller à ce que le financement fédéral accordé par le biais du Fonds canadien pour les infrastructures liées au logement améliore la résilience de l’environnement bâti et l’exhorte à consacrer des ressources importantes à la modernisation de la capacité du Canada à produire et à transmettre de l’énergie afin de soutenir les objectifs liés aux émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le secteur du bâtiment. 

Deuxièmement, Ingénieurs Canada recommande au gouvernement d’élargir les programmes existants pour soutenir les étudiants autochtones de niveau postsecondaire en mettant l’accent sur l’enseignement des STIM. Il propose que le gouvernement consulte les ingénieurs autochtones, afin de créer et de financer pleinement des communautés de formation et de pratique autochtones en génie dans le secteur postsecondaire. Il recommande des initiatives ciblées visant à augmenter l’accès des étudiants des Premières Nations, Inuits et métis aux études postsecondaires en génie. Il demande aussi au gouvernement de maintenir le financement du Programme d’aide aux étudiants de niveau postsecondaire et du Programme de partenariats postsecondaires afin de soutenir les étudiants et les établissements des Premières Nations tout en négociant de nouveaux modèles d’enseignement postsecondaire avec les Premières Nations. 

Troisièmement, Ingénieurs Canada exhorte le gouvernement à tirer parti du financement fédéral et des outils stratégiques pour améliorer l’équité, la diversité, l’inclusion et l’accessibilité dans le domaine du génie. Il recommande au gouvernement de s’attaquer aux cultures d’exclusion en mettant en œuvre les recommandations figurant dans le rapport du Groupe de travail sur la Loi sur l’équité en matière d’emploi. En outre, il invite le gouvernement à catalyser le changement de culture dans les milieux de travail en finançant des initiatives de formation et de responsabilisation, notamment en utilisant des outils réglementaires fédéraux, des pratiques d’approvisionnement, l’octroi de subventions et d’autres leviers politiques. Il recommande également au gouvernement d’offrir un modèle de financement durable et à long terme pour les programmes destinés aux jeunes, notamment le Programme de soutien à l’apprentissage des étudiants et le Programme de stages pratiques pour étudiants, et de créer des volets de financement supplémentaires dans le cadre de ces programmes pour aider les filles et les femmes, les Autochtones, les Noirs, les personnes de couleur, les personnes 2ELGBTQ+ et les personnes en situation de handicap à accéder aux possibilités d’éducation aux STIM dès le début de leur formation. 

Enfin, Ingénieurs Canada invite le gouvernement à revoir les normes de qualification existantes des ingénieurs de la fonction publique afin de s’assurer qu’ils détiennent un permis d’exercice lorsque la législation provinciale ou territoriale l’exige. Depuis de nombreuses années, les ministères et organismes fédéraux pourvoient des postes d’ingénieurs dans la fonction publique, en particulier ceux qui sont classés dans la catégorie EN-ENG, sans exiger la détention d’un permis d’exercice du génie comme condition d’emploi. Cette absence d’exigence de permis pour l’exécution de travaux d’ingénierie présente des risques pour la sécurité publique. Ingénieurs Canada exhorte le Secrétariat du Conseil du Trésor à revoir les normes de qualification actuelles afin de faire de la détention d’un permis d’exercice du génie une exigence professionnelle obligatoire pour tous les nouveaux postes de niveau EN-ENG-03 et plus.  

Pour en savoir plus sur chaque recommandation, consultez le mémoire prébudgétaire d’Ingénieurs Canada.