
Professeure agrégée de génie chimique à l’Université McMaster, Kim Jones veut faire du génie une carrière où tout le monde sent accueilli, soutenu et inclus.
Conférencière très sollicitée et championne de l’initiative 30 en 30 d’Ingénieurs Canada, Kim Jones a été inspirée par de grands modèles, mais elle a aussi connu et constaté de nombreux obstacles pour les femmes dans le domaine du génie. Elle s’est donc donnée comme mission d’éliminer ces obstacles pour les générations futures. À cette fin, elle guide des femmes et des jeunes non binaires dans leur cheminement et recherche des moyens de surmonter les inégalités en génie. Ses efforts sont déjà couronnés de succès : la proportion de femmes en première année de génie à l’Université McMaster est passée de 24 % en 2017 à plus de 46 % en 2025. « Pour la profession, la diversité des participant.e.s est une immense richesse », affirme Kim Jones.
À McMaster, Mme Jones a créé un cours intitulé Inclusion in the Engineering Workplace qui apprend aux étudiant.e.s à reconnaître les inégalités systémiques et leur donne des outils pour y remédier dans les milieux de travail. En se fondant sur des recherches, elle a aussi apporté des changements à la manière dont les étudiant.e.s réalisent les travaux d’équipe. Aucune femme n’est la seule dans une équipe et chaque membre de l’équipe doit alterner entre des rôles techniques (comme le codage) et non techniques (comme la rédaction d’un procès-verbal). Les étudiant.e.s reçoivent également des instructions sur le travail d’équipe productif et inclusif. Cette approche a donné des résultats immédiats : le nombre de femmes choisissant des disciplines du génie qui mettent l’accent sur le codage a été multiplié par dix.
Depuis 2018, Kim Jones préside l’Ontario Network of Women in Engineering (ONWiE). Sous sa direction, ONWiE a élargi ses activités de sensibilisation et d’engagement pour atteindre près de 30 000 jeunes chaque année. Mme Jones a notamment piloté un nouvel atelier Go PHYS Girl/Allez Physique les filles qui vient s’ajouter aux programmes déjà établis Go ENG Girl/GÉNIales, les filles et Go CODE Girl/Allez coder les filles ! destinés aux filles et aux jeunes non binaires. Entre 2017 et 2023, le nombre de femmes inscrites dans les programmes de génie de premier cycle de l’Ontario a plus que doublé.
Mme Jones estime que de tels progrès sont extrêmement encourageants, surtout dans un contexte où les efforts en matière de diversité et d’inclusion suscitent actuellement des réactions négatives. Mais elle n’a pas l’intention de baisser les bras.
« Chaque fois que l’on procède à un changement, il y a de la résistance. Nous devons garder le pied sur l’accélérateur. »
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