Le fait d’encourager les femmes à devenir ingénieures présente ses défis, mais la professeure Eve Langelier les relève de front en accordant une priorité absolue au recrutement, au maintien et à la progression des femmes en sciences et en génie. 

Selon Eve Langelier, la problématique de la sous-représentation des femmes en génie est complexe et multidimensionnelle, c’est pourquoi la solution doit l’être également. 

En 2015, Mme Langelier a accepté le poste de titulaire de la Chaire pour les femmes en science et en génie (CFSG) du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG) au Québec. L’objectif principal de la CFSG est d’accroître la participation des femmes dans le domaine des sciences et du génie, par conséquent, Mme Langelier a contribué, par l’entremise de la CFSG, à l’élaboration et à la mise en œuvre d’un programme diversifié qui touche les filles et les femmes à différents moments de leur vie, soit de l’école primaire au marché du travail, afin de susciter leur intérêt pour une carrière en génie.

Mme Langelier a également dirigé avec succès une autre initiative de rayonnement, à savoir, le « Colloque FORCE » (Former, Outiller, Réseauter, Conscientiser, Exposer à des modèles), un forum organisé à l’automne 2021, qui offrait des formations, des conférences, des tables rondes et des activités de réseautage. Ce programme vise à attirer les filles et les femmes, mais aussi les membres de leur cercle d’influence : parents, enseignants, employeurs et collègues. Le colloque a récolté plus de 900 inscriptions.  

En septembre 2018, seulement 6 pour cent du corps professoral de la Faculté du génie de l’Université de Sherbrooke étaient des femmes. Avec l’encouragement de Mme Langelier, le Conseil de la Faculté du génie s’est donc engagé à augmenter cette représentation. Aujourd’hui, elle est de 20 pour cent, avec l’objectif d’atteindre 30 pour cent d’ici 2030. 

Pour atteindre ces objectifs, une campagne intensive avec une approche multidimensionnelle a été mise sur pied en vue d’attirer un plus grand nombre de femmes dans l’enseignement du génie. Cette approche comportait un message sur la diversité, une sensibilisation aux préjugés inconscients, la rédaction d’offres d’emploi inclusives et une réforme en profondeur du processus de dotation professorale. 

Selon Mme Langelier, il est important que les jeunes femmes qui s’intéressent au domaine du génie se voient déjà représentées dans la profession. Lorsqu’elle était jeune professeure, elle vivait le syndrome d’imposture.

Dans son parcours, Mme Langelier a croisé plusieurs personnes qui ont influencé positivement son cheminement professionnel. Denis Rancourt, son superviseur de maîtrise, lui a donné l’encouragement nécessaire pour persévérer au doctorat et plus tard pour se présenter au concours de la CFSG. Michael D. Buschmann, son directeur de thèse, a démontré un haut niveau de bienveillance lorsque Mme Langelier lui a annoncé une grossesse surprise avant la fin de son doctorat. Claire Deschênes, sa seule professeure de genre féminin, est devenue une mentore et l’a soutenue dans l’ensemble de ses projets pour les femmes en sciences et en génie. Depuis, Mme Langelier a consacré une partie importante de sa carrière à offrir le soutien et les modèles dont les femmes ont besoin pour réussir.

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