Il y a plus d’un an, Ingénieurs Canada a lancé une campagne nationale de marketing pour mettre en lumière la valeur des ingénieurs et mettre la population canadienne au défi d’élargir sa perception des ingénieurs – pas seulement en tant que bâtisseurs de ponts et d’édifices, mais aussi en tant que concepteurs de solutions qui rendent notre monde meilleur.    

Depuis, Ingénieurs Canada s’est entretenu avec des ingénieurs de tout le pays, relatant leurs histoires et soulignant le travail intégral qu’ils accomplissent dans tous les aspects de notre vie, qu’il s’agisse de nos systèmes énergétiques, de la sécurité de nos transports, de la protection de l’environnement ou de l’amélioration de la sécurité publique. Ces 11 articles ne représentent qu’un petit échantillon de la variété d’ingénieurs extraordinaires au Canada.     

Construire des communautés 

Mary Alexander met sa passion et son amour des défis au service de la création d’espaces communautaires beaux et fonctionnels. En tant qu’ingénieure de structures, Mme Alexander se spécialise dans le bois et la géométrie complexe. Elle se concentre sur la création de bâtiments beaux et fonctionnels pour les communautés qui en ont urgemment besoin. Elle a travaillé sur de nombreux projets, allant des centres de recherche aux résidences pour personnes âgées, qui ont en commun d’être des bâtiments durables et efficients au service de la communauté où ils sont situés.  

Création d’espaces sociaux grâce à la réalité virtuelle 

John Desnoyers-Stewart utilise sa formation en génie pour appliquer des processus créatifs et artistiques à ses recherches technologiques, découvrant ainsi de nouvelles possibilités de technologies transformatrices. Il se spécialise dans les installations artistiques immersives, réalisées en combinant des processus artistiques créatifs et des principes d’ingénierie. L’une des avenues constamment explorées par Desnoyers-Stewart est la manière dont la technologie peut créer une expérience vécue partagée, par opposition à une expérience isolée ou seulement virtuelle.  

L’énergie éolienne dans le Nord

Jean-Paul Pinard a un plan pour aider le Yukon et le Nord à se sevrer des combustibles fossiles grâce à l’énergie éolienne renouvelable. Il vit au Yukon depuis plus de 30 ans et a passé la plus grande partie de sa carrière d’ingénieur en mécanique à poursuivre un seul et même objectif : amener l’énergie éolienne renouvelable dans le Nord.  

Prévoir les incendies de forêt 

Quazi Hassan utilise des informations du passé et du présent pour prévoir les catastrophes futures et élaborer des plans de résilience afin d’atténuer le risque croissant de feux de forêt au Canada. En tant qu’ingénieur en géomatique, il utilise des données sur les catastrophes passées, examine les conditions actuelles et modélise la possibilité de catastrophes futures. Comme on a pu le constater avec les incendies de forêt et les conditions météorologiques extrêmes au Canada au cours de la dernière année, notre monde évolue rapidement face aux changements climatiques. Bien que le travail de M. Hassan ne soit pas en mesure d’empêcher les incendies déjà existants, il est essentiel pour la prévention de catastrophes futures et la lutte contre ces catastrophes.  

L’environnementalisme au sein de l’industrie pétrolière et gazière

Ijeoma Omodu est ingénieure en mécanique et environnementaliste. Elle travaille dans l’industrie pétrolière et gazière et se concentre sur la réduction des émissions et des impacts environnementaux, tout en préconisant l’énergie durable et la sécurité énergétique. Précédemment, elle a occupé divers postes à la Royal Dutch Shell, notamment dans le domaine des pipelines, de la maintenance, des activités commerciales et des portefeuilles de projets, qui ont tous renforcé sa compréhension du système et sa détermination à promouvoir des solutions environnementales. Mme Omodu est actuellement gestionnaire de l’ingénierie chez Aurora Hydrogen, qui se concentre sur l’utilisation d’une technologie de pyrolyse par micro-ondes pour produire de l’hydrogène sans générer d’émissions.  

Risques associés aux dangers naturels

Les ingénieurs géotechniciens et géologues utilisent leurs connaissances de la géologie et des réseaux hydrographiques pour comprendre et gérer les risques liés aux dangers naturels. Lauren Hutchinson est ingénieure principale chez BCG Engineering Inc., une firme de génie-conseil installée à Vancouver, en Colombie-Britannique. Elle fait partie d’une équipe d’ingénieurs qui s’attaquent aux problèmes géologiques qui touchent des communautés, qu’ils viennent d’en haut ou soient attribuables au climat ou à des formations naturelles, à l’emplacement d’un site ou au simple hasard. Lorsque les niveaux de risque dépassent les seuils acceptables, les ingénieurs en géotechnique vont directement à la source, examinent le terrain, et proposent des solutions pour atténuer les problèmes avant qu’ils ne deviennent catastrophiques.  

Gestion des eaux pluviales 

En tant qu’ingénieur en environnement, Steve Auger est l’un des nombreux experts qui travaillent à l’Office de protection de la nature de la région du lac Simcoe pour créer des méthodes novatrices de gestion des eaux pluviales qui favorisent la conservation et la résilience. L’eau est un élément prédominant de notre paysage canadien et un facteur déterminant de notre environnement naturel. Les ingénieurs en ressources hydriques comme M. Auger réfléchissent de plus en plus à la conception de systèmes qui favorisent la conservation et ont de faibles impacts, tout en préservant la santé et la résilience des environnements naturels et urbains. Il s’agit notamment d’intégrer des solutions plus naturelles dans les conceptions, de s’approvisionner en matériaux locaux et de transférer aux praticiens les connaissances issues des réussites passées et les leçons tirées de l’expérience.     

Remise en état des infrastructures

Alan Carter est professeur au Département de génie de la construction de l’École de technologie supérieure (ÉTS). Il met tout son génie à concevoir des enrobées de chaussée moins dommageables pour l’environnement.  Il supervise actuellement quantité de projets de recherche pour réduire notre dépendance au bitume et moins utiliser d’énergie pour réaliser les enrobés. Alan Carter espère que ses connaissances et ses découvertes vont contribuer à faire baisser l’émission de gaz à effet de serre dans le domaine du transport.  

La sécurité en mouvement

En cas d’urgence médicale, les nourrissons dépendent d’un transport médical rapide pour les emmener dans des unités spécialisées qui peuvent leur fournir le niveau de soins avancé dont ils ont besoin. Si la rapidité est essentielle, les bruits et les vibrations du transport peuvent avoir des conséquences désastreuses, car les nourrissons y sont particulièrement sensibles, ce qui n’est pas le cas de la plupart des patients. Le problème est complexe et comporte de nombreux éléments mobiles. Robert Langlois, ingénieur en mécanique et professeur à la Faculté de génie et de conception de l’Université Carleton, fait partie de cette équipe qui travaille sur la dynamique des transports essentielle à la sécurité des patients néonatals – des bébés âgés de moins de quatre semaines et souvent atteints de maladies graves.  

Détecter les défaillances 

Lorsque l’ingénierie a des défaillances, des ingénieurs légistes comme Matthew Obach enquêtent pour comprendre ce qui n’a pas fonctionné et comment éviter de nouvelles défaillances. Les ingénieurs légistes entrent en scène après une défaillance et reconstituent minutieusement l’événement pour en déterminer la cause. Il s’agit parfois d’un problème de conception, d’utilisation ou d’un événement aléatoire. Ces ingénieurs travaillent comme des détectives, utilisant leurs capacités d’observation ainsi que leurs connaissances en mécanique et en science des incendies pour résoudre des énigmes et fournir des réponses à ceux qui en ont besoin.  

Les systèmes autonomes

Qu’ont en commun les petits bateaux de pêche aux prises avec des problèmes de bruit, la probabilité qu’un navire rencontre une baleine et un véhicule sous-marin autonome (AUV) naviguant dans les glaces ? Amy Deeb, ingénieure en systèmes autonomes en Nouvelle-Écosse, s’est attaquée chacun de ces défis en utilisant ses compétences en génie, son sens de l’innovation et sa connaissance des systèmes autonomes pour apporter des solutions pratiques à des problèmes du monde réel. Les systèmes autonomes sont particulièrement bien adaptés non seulement pour recueillir des données, mais aussi pour trier un grand nombre de variables afin trouver des schémas cachés qui peuvent déboucher sur des solutions révolutionnaires.